Journée mondiale de l’obésité : rendre nos environnements plus sains

4 mars 2021

Le 4 mars marque la journée mondiale de l’obésité. Alors que 13 % de la population mondiale adulte est désormais obèse et 17 % des enfants sont en surpoids ou obèses, Aprifel rappelle l’importance d’une alimentation saine et riche en fruits et légumes dans la prévention du surpoids et de l’obésité. Plus largement, elle souligne qu’il est urgent de faire évoluer notre système alimentaire pour que le choix alimentaire sain soit aussi le plus simple pour les individus.

À l’échelle mondiale, le nombre de personnes touchées par le surpoids et l’obésité a presque triplé depuis 1975 (voir encadré).

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
« 13 % de la population mondiale adulte est désormais obèse et 17 % des enfants sont en surpoids ou obèses. »

Surpoids et obésité, une épidémie mondiale

Autrefois considérés comme propres aux pays à revenu élevé, le surpoids et l’obésité augmentent désormais de façon rapide dans les pays à faible ou moyen revenu, surtout en milieu urbain. L’OMS considère ainsi que l’obésité constitue désormais une épidémie mondiale. Selon les prévisions, d’ici 2030 près de 40 % de la population mondiale sera en surpoids et une personne sur cinq, obèse (HRUBY A, et al. 2015). L’obésité est un facteur de risque important pour diverses pathologies. Sa prévalence croissante constitue un problème de santé majeur dans le monde entier, notamment dans la majorité des pays européens et des pays industrialisés (OMS 2018). La cause fondamentale qui entraîne une prise de poids est un déséquilibre énergétique entre les calories consommées et dépensées. Il est ainsi possible de prévenir en grande partie le surpoids et l’obésité, ainsi que les maladies non transmissibles qui y sont associées.

Notre environnement conditionne les choix individuels

Cependant, l’obésité est une maladie complexe et multi-factorielle. Son émergence et son installation résultent de facteurs individuels mais aussi de l’environnement au sens large – environnement construit (habitat), scolaire, professionnel, publicitaire, etc.- qui conditionne nos comportements alimentaires et nos niveaux d’activité physique et de sédentarité.

Des évolutions récentes de nos sociétés ont rendu nos environnements malsains car ils favorisent un faible niveau d’activité physique, une sédentarité importante et une consommation excessive d’aliments à haute densité énergétique. Ils sont ainsi qualifiés d’obésogènes.

L’émergence et le développement de l’épidémie d’obésité a en effet coïncidé avec :

  • une croissante forte de la part des aliments et boissons très caloriques riches en graisses, sucres simples et sels dans l’offre alimentaire ;
  • et en parallèle l’évolution de nos modes de vie (urbanisation rapide, modifications du monde du travail) a entrainé une diminution des niveaux d’activité physique et une augmentation des niveaux de sédentarité.

Faire du choix le plus sain, le choix le plus simple

Face à l’épidémie actuelle d’obésité, il est urgent de rendre notre environnement plus sain pour aider chaque individu à faire les choix les plus sains et durables. Comme l’a souligné la dernière conférence EGEA, l’implication de l’ensemble des secteurs de la société est déterminante pour faire évoluer nos environnements et faire en sorte que le choix le plus sain devienne le plus simple en termes d’accessibilité, de disponibilité et de prix. Ce défi repose avant tout sur des choix politiques et sociétaux en matière de santé, d’agriculture ou encore d’éducation.

Une alimentation saine et une activité physique régulière pour prévenir le surpoids et l’obésité

Il est possible de prévenir en grande partie le surpoids et l’obésité, ainsi que les maladies non transmissibles qui y sont associées :

  • en limitant la consommation d’aliments à haute densité énergétique et à forte teneur en matières grasses et/ou en sucre (par exemple, les boissons sucrées, les aliments ultra- transformés) ;
  • en augmentant la consommation de fruits et légumes (F&L), légumineuses, céréales complètes et fruits à coque;
  • en pratiquant une activité physique régulière (30 minutes par jour pour les adultes).

Une récente revue confirme l’hypothèse selon laquelle les régimes alimentaires de type méditerranéen réduisent le risque d’obésité chez les adultes. (Negash Seifu C. et al, Dietary patterns associated with obesity outcomes in adults: an umbrella review of systematic reviews Public Health Nutr. 2021 Feb 22;1-4).

Chiffres clés :

  • À l’échelle mondiale (OMS) :
    • En 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes (39 % de la population) étaient en surpoids dont 650 millions étaient obèses (13 %). Plus de 340 millions d’enfants et d’adolescents (5 à 19 ans) étaient en surpoids ou obèses
    • En 2019, 38 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses.
  • En France (Santé Publique) :
    • En 2015, l’obésité concerne 17 % des adultes, soit plus de 8 millions de personnes
    • 17 % des enfants (6-17 ans) sont en surpoids dont 4 % sont obèses.

Qu’est-ce que l’obésité ?

Le surpoids et l’obésité sont une accumulation anormale ou excessive de graisse dans le corps qui représente un risque pour la santé. Ce sont des facteurs de risque majeurs vis-à-vis de plusieurs maladies, comme le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires, les troubles musculo-squelettiques et certains cancers. Les maladies associées à l’obésité entraînent le décès d’au moins 2,8 millions de personnes chaque année (OMS). L’obésité est ainsi une maladie complexe et multifactorielle. Parmi les facteurs de risque identifiés : prédispositions génétiques, expositions périnatales, déterminants socio-économiques, comportements, mais aussi environnement.
La cause fondamentale qui entraîne une prise de poids est un déséquilibre énergétique entre les calories consommées et dépensées. Cette balance énergétique est influencée par les comportements via toute une série de déterminants :

  • Elle peut varier en fonction de l’accessibilité à divers aliments dans les différents lieux de distribution et de restauration.
  • Le niveau d’activité physique peut être influencé par l’accessibilité aux installations sportives, aux espaces verts, ainsi qu’aux infrastructures de transport et d’aménagement du territoire.

En savoir plus :

Nos fiches pratiques :

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