Information, éducation et disponibilité des f&l à la maison : une nécessité !

Cadre familial et consommation de fruits et légumes chez les enfants

C’est connu: une alimentation riche en fruits et légumes (F&L) est essentielle pour vivre en bonne santé et prévenir les maladies chroniques. Pourtant, les recommandations de consommation de F&L ne sont pas respectées chez une forte proportion d’enfants dans les pays occidentaux. Le cadre familial est l’environnement immédiat dans lequel vivent, grandissent et jouent les enfants. En outre, à cet âge, les enfants entrent à l’école primaire, deviennent plus indépendants et sont extrêmement influencés par les médias et l’environnement scolaire.

L’objectif principal de cette étude systématique de 33 articles est de mieux comprendre l’influence du cadre familial et les effets sur la consommation de F&L chez les enfants de 6 à 12 ans.

Éléments de preuve sur la consommation de F&L chez les enfants :

 

1 – Environnement physique familial : disponibilité et accessibilité des F&L

Les composantes de l’environnement physique familial correspondent essentiellement à la disponibilité et à l’accessibilité des F&L et des aliments néfastes pour la santé. Cinq études ont mis en évidence une association positive entre accessibilité et disponibilité des F&L à la maison et leur consommation combinée chez les enfants. Cependant, dans certaines études, la disponibilité des F&L à la maison est plus fortement et positivement associée à la consommation de fruits1-5.

2 – Environnement socio-culturel familial : rôle du modèle parental en matière de F&L et consommation maternelle de F&L

Les composantes de l’environnement socio-culturel familial les plus étudiées sont le modèle parental, la consommation parentale, la facilitation et l’incitation des parents en apportant des F&L coupés en morceaux à l’école.

Le modèle parental se réfère au rôle des parents en tant que modèle, à travers leur consommation, leurs comportements et préférences alimentaires et leurs attitudes pendant les repas. Cette composante est positivement associée à la consommation de F&L des enfants et à des apports en F&L plus importants 6,7.

Concernant la consommation parentale, une étude a retrouvé un lien positif avec la consommation de F&L des enfants, en particulier par rapport à la mère 8. D’autres font état d’une association entre consommation maternelle et consommation de fruits mais pas de légumes 9,10.

Cependant, la consommation de fruits est positivement et fortement associée au fait d’apporter des fruits coupés en morceaux à l’école. Il existe également une corrélation entre le fait d’apporter des légumes coupés en morceaux à l’école et la consommation de légumes que ce soit chez les garçons ou les filles 11.

3 – Environnement alimentaire et éducation familiale : importance d’encadrer la prise alimentaire chez les enfants

Des études montrent que l’existence de règles de demande chez les enfants (demander aux parents l’autorisation de consommer tel ou tel aliment) est positivement liée à la consommation de fruits, et plus fortement à celles des légumes. Cette association est la plus forte et la plus constante par rapport aux autres composantes étudiées (environnement physique et socio-culturel)11.

Stratégies pour augmenter la consommation de F&L en ciblant le cadre familial

Cette revue systématique conclut que la consommation de F&L peut être favorisée en ciblant l’environnement familial. Parmi les exemples de stratégies figurent l’encouragement parental à manger davantage de F&L, le fait d’apporter des F&L coupés en morceaux à l’école et le renforcement des règles de demande à la
maison. Des interventions doivent également viser à augmenter la consommation des parents et pas uniquement celle des enfants.

Jia Xin Ong
Département Nutrition et diététique, Faculté des sciences de la santé, Faculté de médecine, Soins infirmiers et sciences de la santé, Université Flinders, AUSTRALIE
Département Nutrition et diététique, Faculté des sciences de la santé, Faculté de médecine, Soins infirmiers et sciences de la santé, Université Flinders, AUSTRALIE
  1. Gross SM, et al. (2010). J Nutr Educ Behav 42, 235–241.
  2. Perez-Lizaur AB, et al. (2008) J Hum Nutr Diet 21, 63–71.
  3. Robinson-O’Brien R, et al. (2009). J Nutr Educ Behav 41, 360–364.
  4. Reinaerts E, et al. (2007)Appetite 48, 248–258.
  5. Wolnicka K, et al. (2015) Public Health Nutr 18, 2705–2711.
  6. Brown R & Ogden J (2004). Health Educ Res 19, 261–271.
  7. Scaglioni S, et al. (2008). Br J Nutr 99, Suppl. 1, S22–S25.
  8. Vereecken C, et al. (2010). Public Health Nutr 13, 1729–1735.
  9. Hall L, et al. (2011). J Am Diet Assoc 111, 1039–1044.
  10. Robinson LN, et al. (2014). J Hum Nutr Diet 28, 443–451.
  11. De Bourdeaudhuij I, et al. (2008). Eur J Clin Nutr 62, 834–841.
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