Les problémes nutritionnels chez l’alcoolique chronique

Auteur(s) :
Campillo B.
Date :
Fév, 2000
Source(s) :
CAHIERS DE NUTRITION ET DIETETIQUE. #35:2 p93-98
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Sommaire de l'article

L'alcoolisme chronique défini par une consommation excessive d'alcool exposant à un risque de complications somatiques associées ou non à une alcoolo-dépendance peut s'accompagner de désordres nutritionnels. Ces derniers peuvent être observés avant l'apparition de complications somatiques cliniquement évidentes. L'ingestion chronique d'alcool entraîne une augmentation des dépenses énergétiques par induction du système microsomial d'oxydation, le métabolisme de l'alcool interfère avec le métabolisme des macro-nutriments, principalement les lipides. Il en résulte chez l'alcoolique chronique une augmentation de l'oxydation des lipides à jeun responsable d'une diminution de la masse grasse et du poids corporel. Une dénutrition est observée chez environ 20 % des patients alcoolo-dépendants. Les carences en vitamines hydrosolubles concernent les vitamines B1, B6, la niacine et les folates. La carence en vitamine B1 est très fréquente et expose à des complications neurologiques sévères. Il existe un déficit en vitamine A, mais la supplémentation expose à un risque carcinogène, surtout s'il existe un tabagisme associé. Enfin, une carence en phosphore et en magnésium peut être observée. Il est important de souligner que les désordres métaboliques et les modifications de la composition corporelle peuvent être corrigés par le sevrage, les carences en vitamines, surtout la vitamine B1, doivent être systématiquement prévenues de façon précoce.

Source : Pubmed
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