« Une meilleure information pour un meilleur comportement »

Édito

Modifier l’environnement alimentaire : un vrai défi

Dans la lutte contre « l’épidémie » d’obésité, l’éducation du consommateur n’a qu’une efficacité limitée lorsque l’environnement alimentaire ne facilite pas le respect des recommandations.

Modifier l’environnement alimentaire est une tâche complexe, en raison de la multiplicité des acteurs et des contraintes socioculturelles, économiques et réglementaires. Il n’existe pas de solution unique et simple, applicable partout. Les articles de ce numéro illustrent cette complexité et suggèrent des pistes.

Premier défi à relever : adapter les recommandations à un contexte alimentaire spécifique. Si l’optimisation des modes alimentaires actuels par programmation linéaire est un outil prometteur pour concevoir des recommandations nutritionnelles réalistes, reposant sur les aliments consommés dans une population donnée, en revanche, leur mise en oeuvre est moins aisée.

La réglementation de la publicité sur les aliments ou l’affichage d’informations spécifiques destinées aux consommateurs dans les restaurants a soulevé de fortes controverses. Pour concevoir ce type d’actions, il faut rassembler les différentes parties prenantes, de disciplines et de champs d’expertise très divers.

La nouveauté et la complexité des problèmes auxquels nous devons maintenant faire face exige des solutions nouvelles et innovantes. A l’avenir, il serait intéressant que l’on puisse comparer l’efficacité (et les difficultés) des actions réglementaires – comme celles de la ville de New York – et l’expérience française des chartes d’amélioration nutritionnelle, auxquelles adhèrent volontairement le gouvernement, les producteurs et les distributeurs …

Ambroise Martin
Ancien professeur de Nutrition, Faculté de Médecine, Université Claude bernard-Lyon I
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