Fruits et légumes : santé, comportement et dépenses publiques

Édito

La Fondation des Produits alimentaires pour une Meilleure Santé – PBH (Produce for Better Health) publie régulièrement des revues de la littérature sur le thème des Fruits et Légumes (F&L). Objectif : soutenir les professionnels de santé, les décideurs et les chercheurs dans leur effort pour augmenter la consommation des F&L. Trois revues récentes sont décrites dans ce nouveau numéro.

La première porte sur l’impact des F&L en prévention des maladies. Un nombre croissant d’études suggère une association entre la consommation de F&L et la réduction des risques de grandes maladies chroniques. De nombreux nutriments et autres composants des F&L seraient bénéfiques pour prévenir ces maladies. Des recherches fondamentales ont également montré qu’une consommation accrue de F&L peut réduire l’oxydation, l’inflammation, la prolifération cellulaire et d’autres mécanismes importants. L’analyse critique et détaillée d’études expérimentales sort du champ de cette revue de littérature. Mais les résultats prouvent que les F&L peuvent jouer un rôle encore plus important pour la santé humaine que ne le laissaient croire les résultats des études observationnelles mentionnées. En pratique, les publications scientifiques sont tellement abondantes que des revues de littérature par maladie doivent être envisagées.

La seconde revue porte sur les interventions comportementales, conduites aux Etats-Unis, pour influencer la consommation des F&L. Elle suggère que les interventions modifiant les comportements alimentaires augmentent de manière statistiquement significative les consommations de F&L. Cependant, ces augmentations restent faibles, si on les compare aux recommandations nutritionnelles. Les interventions les plus crédibles associent, au niveau individuel, un Entretien Motivationnel ou une échelle des Niveaux de Changement et, au niveau du groupe (lieu de travail ou de culte), les théories Sociale, Ecologique ou Contextuelle. Seule une approche multifactorielle, intégrant des composantes à la fois individuelles, de groupes, gouvernementales, industrielles et sociales, à tous les âges (y compris le plus jeune âge), permettrait d’augmenter la consommation des F&L, suffisamment pour avoir un impact médical. Pour atteindre et maintenir une consommation conforme aux recommandations actuelles, il faut des interventions comportementales plus puissantes, combinées à d’autres actions portant sur le goût, la facilité d’utilisation, la disponibilité et l’accessibilité des aliments, des prix compétitifs, ainsi que sur l’amélioration de la perception de la valeur ajoutée de tels comportements.

La troisième étude a cherché à déterminer si le gouvernement Américain soutenait financièrement les F&L à hauteur de l’importance qui leur est accordée dans les Recommandations Nutritionnelles Américaines. Elle montre que les F&L ne sont pas une priorité majeure dans les dépenses fédérales. Ces dépenses ne correspondent pas aux besoins d’augmenter la consommation des F&L, aux énormes coûts économiques, aux risques de santé majeurs et aux discours alarmants de hauts fonctionnaires sur l’état de crise sanitaire pour les maladies liées à l’alimentation. Ce rapport a été utilisé pour justifier l’allocation ou la réallocation de fonds fédéraux à un soutien accru à la consommation de F&L. D’autres pays pourraient emboîter le pas.


DONNÉES AMÉRICAINES PBH (PRODUCE FOR BETTER HEALTH)
Pour plus d’information sur ces trois revues de littérature : http://www.pbhfoundation.org/about/res/pbh_res/

Elizabeth Pivonka
Présidente & Directrice Générale, Fondation des Produits pour une Meilleure Santé Etats-Unis
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