Destructuration de l’alimentation des adolescents : mythe ou realite ?

« Les propos alarmistes concernant l’alimentation des enfants et des adolescents sont actuellement très présents dans la presse grand public et dans certains journaux plus spécialisés. Ainsi pouvait-on lire récemment dans une revue consacrée à l’école «  »que les adolescents mangent mal » ». En 1996, un rapport de l’IGAEN suggérait que la non-fréquentation des cantines scolaires par les adolescents scolarisés entraînait des risques de malnutrition dans les quartiers dits sensibles. Des publications de nature plus scientifique suggèrent également que la consommation importante de viennoiseries des adolescents «  »contribuent à la déstructuration de l’alimentation » ». Le terme «  »déstructuration » » est également utilisé dans une communication faite à l’IFN en 1994 sur l’évolution de l’alimentation des Français en général pour suggérer «  »que la prise du repas familial n’est plus le cadre de référence » ». Ces différents points de vue montrent qu’il semble nécessaire de clarifier le sujet dont on parle. En effet, s’agit-il d’une déstructuration qui toucherait la composition des repas dans son enchaînement traditionnel entrée/ plat de résistance/ fromage/ dessert ou s’agit-il d’une déstructuration qui toucherait le rythme quotidien des repas habituellement répartis en petit déjeuner/ déjeuner/ dîner (les enfants et les adolescents ajoutant une collation supplémentaire sous forme de goûter) ou s’agit-il enfin d’une modification de la représentation actuelle des Français sur l’importance des repas les uns par rapport aux autres ? »