La Fondation PiLeJe et l’Institut Pasteur de Lille co-organisent le 8e colloque de la série Politique de prévention avec le parrainage de l’Académie Nationale de Médecine.
Edito :
La médecine soigne de mieux en mieux, mais guérit rarement. De ce fait, elle coûte de plus en plus, cependant la santé n’a pas de prix, dit-on. Il est donc logique qu’elle développe la prévention. C’est l’objet des colloques que nous organisons d’année en année. C’est aussi la mission de beaucoup d’entre vous. Il est pourtant inhabituel de considérer qu’elle puisse « soigner » les modes de vie. Nos modes de vie seraient-ils malades ?
La prévention reste un exercice difficile car on en mesure difficilement les bienfaits.
En effet prévenir a deux sens : empêcher d’arriver, ce qui explique que l’on n’en voit pas l’effet ! Et avertir, avertir qu’un danger représente un risque. Cependant, tout ce qui est dangereux n’induit pas de risque car celui-ci dépend de l’exposition au danger.
Le soleil n’est dangereux que si l’on s’y expose trop ! Les dangers les plus anxiogènes sont les plus invisibles, les virus par exemple. Mais les modes de vie ne sont pas invisibles, et nous y sommes tous confrontés. Comment peut-on les améliorer ?
L’éthique sera aussi au rendez-vous comme toujours, car il ne s’agit pas d’imposer mais de proposer, d’associer tous les acteurs, de prendre en compte les plus fragiles, de préserver le mieux vivre et surtout le vivre ensemble.
Voilà les lignes de force que nous garderons toujours en mémoire pour agir.
Dr Jean Michel Lecerf, Service Nutrition & Activité Physique Institut Pasteur de Lille