Mangez en famille : c’est bon à la fois pour le moral et la santé des parents mais aussi des enfants

10 octobre 2018

Prendre fréquemment des repas en famille favorise le bon développement des enfants. Les repas familiaux sont l’occasion de préparer et de partager des aliments sains. Les enfants acquièrent ainsi de meilleures habitudes alimentaires, en particulier une plus forte consommation de F&L et moindre de fast food. Les repas familiaux représentent également des opportunités pour communiquer, partager des valeurs et renforcer les liens familiaux. Chez les adolescents, ces repas favorisent la prévention des comportements à risque et contribuent à leur bien être émotionnel.

Peu d’études cependant ont cherché à savoir si les repas familiaux apportaient les mêmes bénéfices nutritionnels, sociaux et émotionnels aux parents. Une étude américaine a montré une faible association – non significative- entre les repas familiaux et l’IMC des parents.

Une autre (réalisée par les auteurs de cet article) a révélé que les parents prenant des repas en famille consommaient plus de F&L, que les pères fréquentaient moins les fast food et que les mères étaient moins engagées dans des régimes restrictifs…

L’étude réalisée en 2015-2016 sur 889 parents issus de l’étudeEAT aux Etats-Unis montre des bénéfices évidents.

Cette étude récente tente de répondre à la question : est ce que les parents tirent les mêmes bénéfices en terme de bien être et de santé quand ils mangent en famille ? Les auteurs ont étudié une population de 889 parents âgés en moyenne de 31 ans, ayant participé à la quatrième vague de l’étude EAT (Eating and Activity in Teens and Young Adults) en 2015-2016.

Diverses mesures ont été réalisées dans cet échantillon. La fréquence des repas en famille (répartie en 3 catégories: 0 à 2, 3 à 6 et plus de 7 par semaine); des indicateurs de bien être social: fonctionnement global de la famille, communication, assimilation des membres, expression des sentiments, entente, prise de décisions et niveau de confiance, force de la relation entre partenaires.

Des indicateurs de bien être émotionnel et nutritionnel

On a également évalué des indicateurs de bien être émotionnel (humeur dépressive, niveau d’estime de soi, index de stress) ainsi des index de bien être nutritionnel : IMC, consommation de fast food, de F&L et de boissons sucrées. Le tout ajusté selon des données démographiques et familiales. Des modèles de régression multiple ont été utilisés pour étudier ces associations.

En terme de résultats, 50% des parents ont déclarés prendre des repas en famille 7 fois ou plus par semaine alors que 12% ne le faisaient que 2 fois ou moins.

En savoir plus

On a également évalué des indicateurs de bien être émotionnel (humeur dépressive, niveau d’estime de soi, index de stress) ainsi des index de bien être nutritionnel : IMC, consommation de fast food, de F&L et de boissons sucrées. Le tout ajusté selon des données démographiques et familiales. Des modèles de régression multiple ont été utilisés pour étudier.

Sources

Chu YL, Storey KE, Veugelers PJ. Involvement in meal preparation at home is associated with better diet quality among Canadian children. J Nutr Educ Behav. 2014;46(4):304-308.

Hersch D, Perdue L, Ambroz T, et al. The impact of cooking classes on food-related preferences, attitudes, and behaviors of school-aged children: A systematic review of the evidence, 2003-2014. Prev Chronic Dis. 2014;11:E193.

3. Allirot X, da Quinta N, Chokupermal K, et al. Involving children in cooking activities: A potential strategy for directing food choices toward novel foods containing vegetables. Appetite. 2016;103:275-285.

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