Journée mondiale de l’environnement : faire changer les systèmes alimentaires pour la santé et la planète.

5 juin 2019

Le lien entre alimentation et santé est connu de longue date, mais le contenu de notre assiette impacte également l’état de la planète. Adopter une alimentation saine faisant la part belle aux aliments d’origine végétale est ainsi bénéfique pour nous comme pour l’environnement. Comme l’a souligné la dernière édition de la conférence EGEA, il est urgent de faire évoluer notre système alimentaire afin de le rendre plus sain et durable.

 

Les effets pour la santé d’une alimentation riche en produits d’origine végétale – fruits & légumes, céréales complètes, légumineuses et noix et oléagineux – fait largement consensus au niveau international. Face à l’épidémie actuelle d’obésité et de maladies chroniques, mais également dans la perspective de devoir nourrir durablement une population mondiale de 10 milliards d’habitants d’ici 2050, de nombreuses études s’intéressent à l’impact environnemental des régimes alimentaires actuels, ou des changements d’habitudes alimentaires.
Ces travaux ont principalement montré que les produits d’origine animale (viande et les produits laitiers) sont parmi les aliments qui contribuent le plus aux émissions de gaz à effets de serre, alors que la consommation élevée de fruits et légumes et la consommation de légumineuses et fruits à coque sont associées aux émissions de gaz à effet de serre les plus faibles. Faire changer les habitudes alimentaires est ainsi, non seulement un impératif de santé publique, mais également un enjeu majeur au plan environnemental.

Doubler les consommations de fruits et légumes, légumineuses et noix

Dans son rapport publié début 2019, la Commission EAT Lancet a examiné les données scientifiques disponibles afin de définir des repères de consommation pour la population mondiale qui garantisse à la fois une alimentation saine et une production alimentaire durable. Il ne s’agit pas d’un régime exact à suivre par tous, mais d’options de consommations recommandées par groupes d’aliments. Selon ce travail « Une assiette santé planétaire doit comprendre en volume environ une demi assiette de fruits et légumes; et l’autre moitié, exprimée en calories, est constituée principalement de céréales complètes, de protéines végétales, huiles végétales non saturées et (éventuellement) protéines animales en quantités modérées. »

Source : EAT Lancet report 2019

Comme l’a souligné la conférence EGEA 2018, un tel changement des habitudes alimentaires ne peut se faire sans une évolution profonde de nos systèmes alimentaires. Pour y parvenir, la mobilisation de tous est essentielle car ce défi repose avant tout sur des choix politiques  et sociétaux en matière de santé, d’agriculture ou  encore  d’éducation.

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