Équation Nutrition se penche sur l’efficacité des interventions à l’école pour améliorer la santé des enfants.

19 août 2021
Près de 400 millions d’enfants sont en surpoids ou obèses dans le monde. Face à cette situation, plusieurs pays ont concentré leurs efforts sur des interventions à l’école pour la prévention de l’obésité et l’amélioration de la santé des enfants. Le numéro estival d’Équation Nutrition présente quatre publications scientifiques récentes qui ont étudié l’effet de ce type d’actions. Les résultats de ces études pourront être utiles pour renforcer les efforts déployés dans les écoles pour promouvoir des habitudes alimentaires saines, en particulier la consommation de fruits et légumes.

 

L’obésité est une maladie complexe et multifactorielle. Elle peut être prévenue dans une large mesure, la prévention étant plus efficace lorsqu’elle est instaurée dès le plus jeune âge (Weihrauch-Blüher S., 2018). À l’échelle mondiale, 41 millions d’enfants de moins de 5 ans et plus de 340 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 19 ans étaient en surpoids ou obèses en 2016 (OMS, 2018). Face à cette situation, plusieurs pays ont concentré leurs efforts et leurs ressources sur des interventions en milieu scolaire (Fung, 2012).

« Les interventions à l’école sont déterminantes pour la prévention de l’obésité au niveau communautaire et pour la santé des enfants : elles permettent d’améliorer les habitudes alimentaires, la priorité étant d’augmenter la consommation de fruits et légumes. »
Ana Isabel Rito, OMS/Europe Collaborating Center for Nutrition and Childhood Obesity

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Quatre articles scientifiques récents présentés

Le numéro d’Equation Nutrition présente quatre articles qui étudient l’impact des interventions à l’école sur la consommation de fruits et légumes et la santé des enfants. Les résultats de ces études pourront être utiles pour renforcer les efforts déployés dans les écoles pour promouvoir des habitudes alimentaires saines.

  • Dans le premier article, résumé par Cyrille Costa et basé sur la publication de Dabravolskaj et al., les auteurs ont constaté des effets positifs significatifs pour les interventions associant alimentation saine et activité physique sur la consommation de fruits, mais pas sur la consommation de légumes.
  • Selon la deuxième étude de Yoong SL et al., les techniques de changement de comportement basées sur la « résolution de problèmes » et la « planification d’actions » pourraient être les plus utiles pour aider les écoles à mettre en œuvre des politiques d’alimentation saine à l’école. Ces techniques pourraient être instaurées à travers diverses stratégies, dont la formation des gestionnaires de cantine.
  • D’après le troisième article de Verdonschot A et al., un comportement positif de la part de la famille est associé à une consommation de fruits et légumes et à des connaissances nutritionnelles plus élevées chez les enfants. Par ailleurs, les programmes d’éducation nutritionnelle sont plus efficaces chez les enfants qui sont moins encouragés à manger sainement à la maison par rapport à ceux qui sont plus encouragés.
  • Les résultats de l’étude de Tani Y et al., résumée par Thierry Gibault, montrent que proposer des légumes en début de repas à l’école était significativement associé à de meilleurs comportements alimentaires avec une consommation plus importante de légumes. En effet, les enfants avaient une plus grande volonté de manger des légumes et avaient augmenté la variété de légumes consommés par rapport à ceux inscrits dans des écoles où une faible proportion d’enfants mangeaient d’abord des légumes aux repas.

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