Consommation de fruits et légumes : Aprifel appelle à la mobilisation

Conclusion

Par delà les crises de marché et les aléas qui affectent le fonctionnement des entreprises du secteur des fruits et légumes au quotidien, il est un enjeu majeur que nul acteur de cette filière ne peut négliger car c’est un bien commun à tous : la dynamique de consommation de fruits et légumes frais. D’elle dépendent massivement l’activité du secteur et son développement ; mais d’elle dépend aussi un autre bien majeur, la santé publique et par conséquent les comptes de
nos systèmes de santé !

La connexion consommation de fruits et légumes frais et santé ne fait plus de doute, et à l’heure de la mise en place d’une Politique Publique de l’Alimentation, la recherche est un enjeu qui prend une importance stratégique décuplée. Or la filière des fruits et légumes frais investit peu dans ce domaine.
C’est pourquoi une initiative forte et solidaire des entreprises les mieux armées doit être proposée sans attendre, pour collaborer avec la science et la recherche. L’innovation, l’accessibilité, la disponibilité et l’amélioration de la praticité deviennent un enjeu majeur pour le secteur des fruits et légumes.

« Depuis trente ans, Aprifel se mobilise pour collecter toutes les connaissances scientifiques démontrant les bienfaits des fruits et légumes pour la santé », rappelle son président, Bernard Piton.

Depuis 2003, avec le concours du Professeur Elio Riboli « Imperial College – Londres » et sous la houlette de Saïda Barnat, Aprifel a mis en place le colloque Egea qui vise à diffuser largement ces connaissances et à sensibiliser les politiques sur les enjeux nutritionnels. Avec succès, puisque, suite à la prise de conscience de Lars Hoelgaard, Directeur Général Adjoint à la Direction Générale de l’Agriculture et du développement rural à la Commission Européenne, l’Union européenne a mis en place le programme « School Fruit Scheme : Un fruit à l’école » assorti d’un budget de 90 millions d’euros pour les 27 états membres. Lancé début 2009, il fera l’objet d’un premier état des lieux courant 2011. Bien que motrice sur ce projet, la France ne semble pas avoir encore optimisé cette dynamique. Et  beaucoup reste à faire pour lutter contre la montée des maladies chroniques induites par une alimentation toujours plus déséquilibrée.

Elio Riboli et Lars Hoelgaard soulignent la nécessité de relancer des études, assez légères, mais assez pointues pour conforter les connaissances et disposer d’arguments plus solides pour convaincre notamment les décisionnaires de prendre davantage de dispositions en faveurs des fruits et légumes. L’ouverture du chantier de la réforme de la PAC constitue d’ailleurs une belle occasion de promouvoir une agriculture plus propice à la santé des citoyens européens.

« Le combat contre les IAA est rude », a souligné Roger Pecout, attaché parlementaire de Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône vigoureusement engagée sur ce front et à qui nous devons notamment, l’extension de l’usage des tickets restaurant à l’achat de fruits et légumes.

Pour conclure, Bernard Piton propose la création d’un club d’entreprises qui s’impliquent sur le dossier fruits et légumes et santé pour soutenir, accompagner, intensifier, l’action d’Aprifel, mais aussi bien-sûr pour développer leur propre marché, celui de la consommation des fruits et légumes.

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