Journée mondiale contre le cancer : adopter un mode de vie sain permettrait de prévenir de nombreux cancers

4 février 2021

Deuxième cause de mortalité dans le monde, les cancers sont responsables d’un décès sur six. Au regard des connaissances actuelles, près de 40% des cas de cancers pourraient être prévenus en agissant sur notre environnement et nos modes de vie, notamment sur la nutrition (alimentation, activité physique, surpoids et obésité). A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, Aprifel rappelle l’importance d’une alimentation saine, riche en fruits et légumes, pour la prévention des cancers.

Selon les travaux du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC 2015), plus de 40% de cancers pourraient être prévenus puisqu’ils sont attribuables aux facteurs de risque liés au mode de vie (tabac, alcool, alimentation, surpoids et obésité, inactivité physique) ou à l’environnement (expositions professionnelles, rayonnement UV, substances chimiques, infections oncogènes). Les principaux facteurs de risque de cancers évitables sont : la consommation de tabac (responsable de 20% des cas), d’alcool, l’alimentation – apports nutritionnels inadéquats (8% des cas), le surpoids et l’obésité (toutes les deux responsables 5,4 % des nouveaux cas de cancer).

Ainsi, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé, « la prévention constitue la stratégie à long terme la plus rentable pour lutter contre le cancer ».

Alimentation saine et activité physique deux leviers incontournables pour la prévention

La nutrition fait partie des facteurs essentiels sur lesquels il est possible d’agir pour prévenir les cancers. Au regard des connaissances actuelles rassemblées dans le dernier rapport du Fonds mondial de recherche contre le cancer (WCRF 2018), en matière de nutrition, il apparait que (niveau de preuve convaincant et probable*) :

  • Cinq facteurs augmentent le risque de cancer : consommation de boissons alcoolisées, de viandes rouges (apports supérieurs à 500g par semaine) et charcuteries (apports supérieurs à 150g/semaine), aliments conservés par le sel, compléments alimentaires à base de bêta-carotène, ainsi que le surpoids et obésité,
  • Cinq facteurs diminuent le risque de cancer : consommation de fruits et légumes, et d’aliments contenant des fibres alimentaires (céréales complètes légumineuses et fruits et légumes), de produits laitiers (deux produits laitiers/jour), l’allaitement et la pratique d’une activité physique régulière.

Le rôle des fruits et légumes dans la prévention des cancers

Selon le dernier rapport du Fonds mondial de recherche contre le cancer (WCRF 2018), les connaissances scientifiques actuelles montrent des associations entre :

  • consommation de fruits et légumes et diminution du risque de certains cancers : les cancers aérodigestifs – bouche, pharynx, nasopharynx, œsophage, cancer du poumon (chez les fumeurs et ex-fumeurs) et de la vessie.
  • consommation d’aliments contenant des fibres (fruits et légumes, céréales complètes, légumineuses) et diminution du risque de cancer colorectal.
  • des données « probables » suggèrent un effet protecteur des aliments contenant :
    • des caroténoïdes sur les cancers du poumon et du sein
    • de la vitamine C sur les cancers du poumon (notamment chez les fumeurs ou anciens fumeurs) et du côlon.

Enfin, la consommation de fruits et légumes est associée à une masse grasse plus faible, un facteur impliqué dans plusieurs cancers.
Inversement, des données « probables » montrent une augmentation du risque de cancer colorectal en cas de faible consommation de fruits et légumes.

10 recommandations pour la prévention des cancers (WCRF – 2018)

Schéma prévention cancers - APRIFEL

Pour réduire le risque de cancer, il est aussi important de ne pas fumer, de ne pas être exposé à la fumée du tabac et d’éviter l’exposition excessive au soleil.

Qu’est-ce que le cancer ?

Le cancer est un terme générique utilisé pour parler d’un grand groupe de maladies caractérisées par un processus commun. L’apparition de cellules anormales qui vont se multiplier et proliférer de façon anarchique et excessive et in fine perturber le fonctionnement de l’organisme. Le développement des cancers est multifactoriel et est la conséquence de facteurs externes liés à l’environnement (rayonnements, virus, produits industriels…) ou au mode de vie (tabac, alcool, alimentation…), et de facteurs internes propres à chacun (vieillissement ou prédisposition génétiques). Ainsi, aucun aliment ou composant à lui seul ne peut s’opposer au développement des cancers.

 

Le cancer en France (Institut National du Cancer – INCa)

  • En France métropolitaine, le nombre de nouveaux cas de cancers est estimé à 382 000 pour l’année 2018.
  • Ils se répartissent à 54 % chez l’homme et 46 % chez la femme.
  • Chez la femme : le cancer du sein se situe au premier rang que ce soit en termes de fréquence ou de mortalité. Le cancer colorectal et le cancer du poumon sont également fréquents chez la femme.
  • Chez l’homme, le cancer le plus fréquent est le cancer de la prostate. Viennent ensuite le cancer du poumon (1er en termes de mortalité) et le cancer colorectal.
  • En 2018, 3,8 millions de personnes de plus de 15 ans vivantes ont déjà eu un cancer au cours de leur vie.

 

* Les critères de classification des niveaux de preuves selon le WCRF permettent de classer les preuves comme étant :

  • « solides » (« convaincantes », « probables », ou « effet peu probable ») ou
  • « limitées » (« suggérées » ou « non concluantes »). Ces critères dépendent de plusieurs facteurs tels que : la qualité, le nombre et le type d’études, la présence ou non d’hétérogénéité non expliquée entre les résultats des différentes études ou populations, la présence ou non d’une relation dose-réponse, la présence ou non de preuves de mécanismes biologiques plausibles à des niveaux d’exposition typiques.

En savoir plus :

 

 

 

 

 

 

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