La qualité sanitaire des fruits et légumes : entre perception et réalité

Introduction du CSA

Les peurs alimentaires ont de réels impacts sur le comportement du consommateur, sur l’économie d’un pays et sur ses acteurs politiques. La dernière crise E.Coli illustre parfaitement comment une peur alimentaire a jeté un discrédit total sur un produit non concerné (le concombre) et a conduit plus généralement à une baisse de la consommation des fruits et légumes. La chute des ventes a engendré une crise économique au sein de la filière déclenchant des prises de positions politiques aussi bien au niveau national qu’européen : outre les mesures d’urgence déployées, l’Europe s’est trouvée contrainte d’allouer un budget conséquent (2012-2014), dédié à rétablir une information de nature à redonner des repères au consommateur européen.

D’une manière générale, si le consommateur s’inquiète de certains risques alimentaires, il ne semble pas suffisamment informé pour être à même d’analyser les différents risques microbiologiques, chimiques (résidus de produits phytosanitaires, polluants, contaminants, additifs et auxiliaires de technologie) et nutritionnels. Sa principale préoccupation est la menace que représente toute contamination pour sa santé. Le risque lié à la sécurité des aliments ne doit pas occulter les conséquences pour la santé d’une alimentation inappropriée telles que l’obésité, les maladies cardio-vasculaires ou encore le diabète et certains cancers.

D’une manière générale, le consommateur attribue la responsabilité des risques alimentaires aux acteurs de la filière ou à des éléments extérieurs. Par contre, concernant les risques ou les conséquences d’une alimentation inappropriée, le consommateur semble les attribuer à ses propres choix.

Par conséquent, fournir une information claire et transparente sur tous les types de risques alimentaires est une nécessité évidente pour consolider la confiance du consommateur à l’égard des aliments et de son alimentation. Cette information sera d’autant plus percutante qu’elle intégrera la perception du risque, facteur déterminant dans le choix du consommateur.

Ainsi, et dans le cadre des journées d’informations prévues par le projet européen, Aprifel propose de consacrer la première journée à la qualité sanitaire des fruits et légumes, tout en prenant en considération les aspects nutritionnels. Cette journée réunit consommateurs, professionnels de la filière de la santé, institutionnels, scientifiques et médias afin d’échanger autour des risques avérés et perçus.

Le Comité Scientifique de l’Aprifel

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