Le défi de la qualité gustative des fruits et légumes

Les conclusions de la journée

Le goût ne pourra devenir une valeur stratégique que si son identification en rayon est réussie et sa différenciation gustative suffisamment marquée et pérennisée pour permettre la fidélisation du consommateur. Plusieurs pistes ont été soulevées à savoir la segmentation, les accords interprofessionnels et les signes de qualité.

La maîtrise du goût c’est l’affaire de tous :

  • Passer du consommateur au « Consom’Acteur »
    Le consommateur est un être insaisissable, complexe, avec des goûts qui peuvent varier selon les circonstances. Il faut reconnaître cette diversité comme une valeur plutôt que s’en affliger. Il faut surtout dépasser le clivage entre « producteurs » et « consommateurs » et permettre au consommateur de devenir un « consom’acteur », en l’associant à diverses activités de la filière. i.e. implication des consommateurs dans les groupes de travail et instances de réflexion (comité consommateur de l’Aprifel, réalisation de guides, participation aux discussions sur la création variétale…).
  • Valoriser les produits, c’est aussi valoriser l’individu.
    Historiquement, la notion de « valeur » était attachée à des personnes et non à des objets. Il faut renouer avec ce sens premier et redonner, à travers la consommation de fruits et légumes, de la valeur aux individus, en les mettant en avant, car la valeur ne se limite pas uniquement aux produits. i.e. conseils en rayon par du personnel compétent et prise en considération du convive par le restaurateur, y compris en restauration collective (personnaliser l’assiette).
  • Prendre de l’avance sur le temps.
    La consommation des prochaines décennies se construit aujourd’hui :
    – de manière subjective via l’éducation des enfants, et même en amont dès la conception et les premiers mois de vie, qui vont influencer ses goûts futurs ;
    – de manière plus objective dans les laboratoires de recherche et développement : les variétés de demain s’élaborent déjà. Comment prendre en compte ce temps long, pour une filière qui doit gérer l’instantanéité et le périssable ?
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