Taxes alimentaires et subventions

Édito

Vous trouverez, dans ce nouveau numéro, les résumés de trois articles rédigés par Oliver Mytton, Cliona Ni Mhurchu et Adam Briggs, qui portent sur les subventions et les taxes alimentaires liées à la santé.

La revue de la littérature de Mytton souligne que des modélisations peuvent apporter des résultats approfondis, mais qu’il est important de recueillir toutes les données possibles concernant les subventions et les taxes déjà en vigueur, afin de valider les résultats des modélisations et fournir des preuves tangibles aux décideurs.

Les modélisations décrites par Briggs et Ni Mhurchu nous rappellent qu’il est important d’examiner l’ensemble des scénarios qui résulteront de ces nouvelles subventions ou taxes. Autant que possible, il faudrait étudier aussi bien les aliments visés que leurs substituts potentiels, ainsi que les différentes souspopulations à risque.

De plus en plus de gouvernements, comme la Hongrie, la Finlande, la France et le Mexique ainsi que certaines municipalités, comme celle de Berkeley en Californie, se tournent vers les taxes alimentaires liées la santé (notamment sur les boissons sucrées). Certains sondages ou référendums ont montré que ces taxes ne sont pas nécessairement impopulaires. En cette époque de restrictions financières, les gouvernements devront imposer des mesures fiscales, aussi bien en fonction des revenus potentiels que de leur impact sur la santé. Cependant, évaluer les effets de ces subventions et taxes liées à la santé dans des essais randomisés contrôlés est actuellement infaisable. Nous devons donc nous fonder sur les résultats de modélisations ou de retours d’expériences réelles de telles subventions et taxes.

Peter Scarborough
Département Nuffield de Santé de la Population, Université d’Oxford ROYAUME-UNI
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