Et si on adoptait le réflexe fruits et légumes ? Un dispositif d’information à disposition des professionnels de santé

25 janvier 2024

Bien que la recommandation « Mangez au moins 5 fruits et légumes par jour » soit bien connue et que les bénéfices des fruits et légumes fassent l’unanimité, la majorité des Français n’en consomme pas suffisamment. Afin d’aider les professionnels de santé à accompagner leurs patients sur ce sujet, Aprifel vient de lancer le dispositif « Et si on adoptait de réflexe fruits et légumes ? ». Composé de deux outils – un pour le médecin, l’autre pour le patient – ce dispositif a été dévoilé dans la presse médicale fin 2023 et se déploiera au fil de l’année. Il fait d’ores et déjà l’objet d’une mise en avant sur la plateforme Doctolib.

Alors que les bénéfices santé des fruits et légumes sont largement établis et que les recommandations nationales et internationales de santé publique encouragent les populations à en manger davantage, la consommation de fruits et légumes reste encore insuffisante.

En France (Crédoc, 2019) :

90%

des enfants mangent moins de 5 portions/ jour

70%

des adultes mangent moins de 5 portions/ jour

Plus de 40%

de petits consommateurs*

*Moins de 2 portions/ jour pour les enfants ; moins de 3,5 portions/jour pour les adultes

Cette sous-consommation n’est pas le reflet d’un manque d’envie puisque près de 8 français sur 10 considèrent important pour leur santé de consommer des fruits et légumes (Ifop, 2022).

Un dispositif conçu pour répondre aux besoins des professionnels de santé

Les professionnels de santé sont des interlocuteurs privilégiés pour accompagner la population vers des habitudes alimentaires saines (voir encadré). Cependant, par manque de temps, d’outils et de formation, nombre d’entre eux indiquent éprouver des difficultés à aborder le conseil nutritionnel en consultation. Le dispositif « Et si on adoptait le réflexe fruits et légumes » vise ainsi à répondre à ces difficultés.

Il se compose de 2 outils complémentaires :

  • Un triptyque à disposer de manière visible sur le bureau du praticien : il permet d’interpeller le patient de manière positive, l’inviter à s’interroger sur ces pratiques et à engager la discussion sur le sujet des fruits et légumes.
  • Un dépliant à remettre aux patients : il propose des solutions pratiques et des astuces faciles à mettre en place au quotidien.

Un dispositif conçu en s’appuyant sur les sciences comportementales

Pour faire augmenter les consommations de fruits et légumes, miser sur le seul apport de connaissances (bénéfices santé, connaissance du repère PNNS) n’est pas suffisant. Pour faire évoluer les habitudes vers des modes de vie plus sains, la littérature a prouvé l’efficacité des démarches s’appuyant sur le changement de comportement. Cette méthode (Gallopel-Morvan, 2014) comporte plusieurs étapes qui ont été utilisées pour créer le dispositif « Adoptez le réflexe fruits et légumes » :

  1. Identification des principaux freins et leviers de motivation à la consommation de fruits et légumes

Une analyse de la littérature scientifique a permis d’identifier comme freins majeurs à la consommation de fruits et légumes : l’absence de plaisir et de goût, le manque de temps et d’idées pour cuisiner.

2. Définition de solutions simples et concrètes sous une forme attractive pour encourager le passage à l’acte et l’installation de nouvelles habitudes de manière progressive (théorie des petits pas)

Des astuces inspirantes, faciles à intégrer dans son quotidien et des contenus appétissants mis en scène dans un dépliant et poster ludiques. Ces astuces sont pleinement intégrées dans la théorie des petits pas qui consiste à changer son comportement de manière progressive et continue. En se fixant des objectifs atteignables, le sentiment d’auto-efficacité personnel va être renforcé et pousser les patients à persévérer pour un changement durable

3. Recueil de témoignages du terrain

Ces outils ont été optimisés à la suite d’une phase de test auprès d’un panel de professionnels de santé (médecins généralistes, pédiatres et sages femmes).

Ce dispositif a été dévoilé dans la presse médicale fin 2023 et se déploiera au fil de l’année dans les cabinets médicaux. Il fait d’ores et déjà l’objet d’une mise en avant sur la plateforme Doctolib.

Les professionnels de santé, acteurs clés pour accompagner le changement de comportements

D’après une étude réalisée dans 22 pays européens (Brotons, 2012), 43% des patients pensent qu’ils doivent améliorer leur comportement alimentaire et 2/3 déclarent attendre soutien et conseils de leur médecin généraliste pour y parvenir. En effet, les médecins généralistes, pédiatres, gynécologues et sage-femmes constituent un maillon essentiel de la prévention primaire et sont considérés comme des interlocuteurs de confiance par leurs patients (Eurobaromètre, 2012). En outre, de nombreuses études internationales montrent l’efficacité des conseils nutritionnels fournis par les médecins pour modifier les habitudes alimentaires, diminuer l’Indice de Masse Corporelle et améliorer les facteurs de risques cardio-vasculaires et l’obésité (Sacerdote, 2006).

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