LES DÉFIS DE L’OBÉSITÉ INFANTILE : Plaidoyer pour une alimentation équilibrée ou peine perdue ?

Vous voulez tout savoir sur la consommation de fruits et légumes des écoliers européens… ?

> LISEZ L’ÉTUDE PRO CHILDREN !
Les enfants européens consomment moins de fruits et de légumes que ce qui leur est recommandé. Pour mieux comprendre ces divergences et guider les interventions, il est essentiel d’identifier les déterminants de la consommation de fruits et légumes.

L’un des buts de l’étude “Pro Children” est d’évaluer les facteurs individuels, sociaux et environnementaux qui influencent cette consommation chez des enfants européens de 11 à 12 ans.

Des études transversales ont été conduites dans 9 pays européens (Autriche, Belgique, Danemark, Islande, Pays Bas, Norvège, Portugal, Espagne et Suède) en octobre et novembre 2003. Elles ont été conduites chez des sujets représentatifs au niveau national (à l’exception de l’Autriche et de la Belgique où les participants ont été sélectionnés au niveau régional). Au total 13 305 enfants de 11 ans ont participé à l’étude.

FRUITS

> quand les parents servent de modèle
La grande majorité des enfants (80 %) a une attitude positive vis-à-vis de la consommation de fruits. Globalement, 45 % considèrent en manger beaucoup ou énormément. Pour 60 % d’entre eux, manger un fruit est une habitude. Cependant, seulement 58 % semblent connaître la recommandation de consommer au moins deux fruits par jour. Globalement, deux tiers des enfants rapportent que leurs parents ou leurs meilleurs amis mangent des fruits quotidiennement. Plus de la moitié déclarent que leurs parents les encouragent à en manger tous les jours.

Selon 40 % d‘entre eux, leurs parents leur demandent de manger des fruits tous les jours, tandis que près de 90 % répondent que leurs parents leur permettent d’en manger quotidiennement. Cependant, seulement 27 % rapportent que leurs parents les aident en leur épluchant régulièrement des fruits.
C’est dans les pays du sud (Portugal et Espagne) que le plus d’enfants rapportent que leurs parents leur servent de modèle et les encouragent activement à consommer des fruits.

Selon 90 % des enfants, des fruits sont toujours, ou la plupart du temps, disponibles à la maison, alors qu’ils le sont moins à l’école et pendant les activités de loisirs. Presque la moitié des enfants dit ne jamais pouvoir obtenir de fruit à l’école, 8 % ne jamais en obtenir chez leurs amis et 32 % ne jamais en obtenir sur le lieu de leurs activités de loisirs.

LÉGUMES

> les filles plus que les garçons !
Environ 70 % des enfants disent aimer manger des légumes et trois quarts environ ont une attitude positive vis-à-vis d’eux. Un tiers des enfants pense en manger beaucoup ou énormément et 1 enfant sur 5 pense en manger plus que les autres du même âge. Globalement, 23 % rapportent que les enfants devraient manger au moins trois portions de légumes par jour. Environ la moitié des enfants – les filles plus que les garçons – exprime l’envie de manger des légumes quotidiennement.

Plus de 80 % des filles en Norvège et en Islande disent aimer les légumes contre environ la moitié en Espagne. Alors que 70 % des filles norvégiennes et islandaises souhaiteraient en manger tous les jours, c’est le cas pour seulement un tiers des petites espagnoles. En outre, une proportion plus élevée d’enfants espagnols présente des barrières vis-à-vis de la consommation de légumes, comparativement aux autres enfants.

60 % des enfants rapportent que leurs parents ou meilleurs amis mangent des légumes chaque jour. Plus de la moitié d’entre eux se disent encouragés à en manger par leurs parents. Seulement un quart des enfants rapporte que leurs parents leur épluchent régulièrement des légumes pour qu’ils en consomment entre les repas, avec de grandes variations entre les pays (de 10 % environ en Belgique et aux Pays Bas à 51 % au Portugal). Globalement, 75 % des enfants déclarent que les légumes sont disponibles à la maison toujours ou la plupart du temps.

Plus de la moitié déclare ne jamais en avoir à l’école, 20 % jamais lorsqu’ils passent l’après-midi chez leurs amis et 43 % jamais sur le lieu de leurs activités de loisirs.
Seulement 2 % des enfants hollandais, 6 % des islandais et des espagnols, 20 % des danois et des autrichiens et 30 % des enfants suédois, rapportent que les légumes sont toujours, ou la plupart du temps, disponibles à l’école et sur leurs lieux d’activités de loisirs.

DES PROGRÈS À FAIRE

> l’école et la famille
Ces résultats indiquent que les enfants européens ont des attitudes positives vis-à-vis de la consommation de F&L.

Globalement, ils sont plus positifs envers les fruits que les légumes. Cependant, la connaissance de ce qui constitue une consommation adéquate de fruits et légumes semble plutôt faible. Si les enfants perçoivent les fruits et légumes comme facilement disponibles à la maison, ce n’est pas le cas à l’extérieur, en particulier à l’école. En outre, l’encouragement des parents envers leurs enfants à consommer plus de fruits et légumes varie beaucoup selon les pays.

Camilla Sandvik
Département de Nutrition, Faculté de Médecine, Université d’Oslo
Knut-Inge Klepp
Département de Nutrition, Université d’Oslo, NORVEGE

REMERCIEMENT
L’étude Pro Children est financée par la Commission des Communautés européens, specific RTD programme ‘Quality of Life and Management of Living Resources’; QLK1-2001-00547.

RÉFÉRENCE
Sandvik C et al. Personal, social and environmental factors regarding fruit and vegetable intake among schoolchildren in nine European countries. Annals of Nutrition & Metabolism. 2005;49(4): 255-266.

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