Consommation de légumes crucifères : quels bénéfices ?

Édito

Crucifères et bienfaits pour la santé : qui l’eut crû ?

Si des preuves significatives indiquent que l’augmentation de la consommation de F&L a des bienfaits pour la santé et la prévention d’une multitude de maladies, tous les F&L se valent-ils ? Les légumes crucifères, dont font partie les brocolis, choux-fleurs, choux, le chou chinois, le chou frisé, le cresson, le navet et la roquette, se démarquent particulièrement.

Dans ce nouveau numéro, trois articles récapitulent des études d’observation épidémiologiques démontrant une relation inversement significative entre la consommation de crucifères, la mortalité toutes causes (Mori et coll.), le risque de cancer du poumon (Takata et coll.) et l’athérosclérose (Blekkenhorst et coll.).

Il est intéressant de noter que ces observations ont été réalisées dans différentes régions dont les populations ne consomment pas les mêmes variétés de crucifères (par exemple, en Asie, les choux chinois prédominent, tandis qu’aux États-Unis, en Australie et en Europe, le brocoli et le chou-fleur sont plus prisés). Cette différence suggère que, malgré les structures très diverses des glucosinolates (composés soufrés propres aux crucifères), tous partagent le même mécanisme de prévention des maladies. Une fois ingérés, les glucosinolates se transforment en isothiocyanates bioactifs, dont les propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et chimio préventives ont été prouvées chez l’animal et sur des modèles cellulaires.

Suite à ces études d’observation confirmant les bénéfices des crucifères, il est temps de mener des essais cliniques solides chez l’homme pour déterminer si leurs bienfaits reposent exclusivement sur les glucosinolates, ou sur d’autres métabolites soufrés présents dans les crucifères.

Maria Traka
Directrice adjointe de la Food Databanks National Capability (FDNC) - Leader de la recherche en Alimentation et Santé, Institut Quadram Biosciences, ROYAUME-UNI
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