Santé cardiovasculaire, consommation de F&L et politiques européennes

Édito

Malgré une évolution spectaculaire durant les dernières décennies en matière de lutte contre les décès prématurés d’origine cardiaque ou par accident vasculaire cérébral, les maladies cardiovasculaires (MCV) restent une cause majeure de décès et de mauvaise santé dans l’Union européenne (UE). Elles représentent 1,8 millions de décès par an (3,9 millions de décès dans la région européenne de l’OMS).

Au niveau de la population, les facteurs alimentaires sont, de loin parmi tous les facteurs de risques liés au comportement, ceux qui contribuent le plus à l’apparition d’une MCV. Ces facteurs de risque, comprenant en particulier la faible consommation de fruits et légumes (F&L), sont responsables de 49 % de toutes les années perdues pour cause de décès ou d’invalidité dû à un problème cardiovasculaire (hommes et femmes confondus) dans l’UE.

Les maladies cardiovasculaires représentent un fardeau, non seulement en termes de vies humaines et de souffrance, mais leur coût économique est estimé à 210 milliards d’euros par an pour l’UE.

L’European Heart Network (EHN) – Réseau européen du cœur – a évalué que si la consommation de F&L dans l’UE (25) augmentait de 400 g/personne/jour, il y aurait environ 50 000 décès en moins attribuables à une maladie cardiaque ou à un accident vasculaire cérébral.

Si cette consommation de F&L augmentait de 600 g/personne/jour, on pourrait parvenir à une réduction de 130 000 décès imputables à une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.

Les trois articles de cette nouvelle édition «spéciale Conférence EGEA 2018» présentent les raisons pour lesquelles l’action politique visant à augmenter la consommation de F&L est un besoin primordial pour combattre cette charge considérable de la morbidité en Europe.

Susanne Løgstrup
Directrice de l’European Heart Network, BELGIQUE
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