Journée mondiale de la santé : assurer un accès à une alimentation saine pour tous !

7 avril 2022

A l’occasion de la journée mondiale de la santé, Aprifel rappelle l’importance d’améliorer l’accès à une alimentation saine pour les populations les moins favorisées. Les programmes d’aide alimentaire permettent un accès accru aux aliments sains, comme les fruits et légumes. Ils constituent un outil essentiel et efficace pour améliorer les consommations alimentaires, lutter contre les inégalités de santé et de réduire le fardeau des maladies chroniques. Exemple avec le programme WIC – Women, Infant, Children – aux Etats-Unis

L’alimentation est l’un des facteurs centraux influant sur la santé (voir encadré). Améliorer les consommations alimentaires et, en particulier, faire augmenter les consommations de fruits et légumes sont ainsi des objectifs essentiels pour améliorer la santé de la population.

1 décès sur 5 dans le monde est lié à la mauvaise qualité nutritionnelle de l’alimentation. 
GBD 2017 Diet Collaborators, 2019

Ces objectifs sont encore plus importants pour les populations les moins favorisées. En effet, les maladies liées à l’alimentation – obésité, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2 … – touchent d’avantage ces populations (voir encadré 2). Cette situation reflète des différences en termes de consommations alimentaires, témoignant notamment d’un accès plus difficile à une alimentation saine.

Les chèques alimentaires, un levier efficace pour faire augmenter la consommation de fruits et légumes  

Plusieurs programmes d’aide alimentaire notamment aux Etats-Unis, incluent des chèques permettant notamment l’achat de fruits et légumes  : WIC – Women Infants and Children Programme, SNAP – Supplemental Nutrition Assistance Program, SFMNP – Senior Farmers’Market Nutrition Program.

Ces initiatives ont démontré leur efficacité pour améliorer les consommations alimentaires et apports nutritionnels chez les personnes bénéficiaires.  

Pionnier de ces dispositifs d’aide, le WIC existe depuis plus de 40 ans. Géré par le ministère de l’Agriculture américain, ce programme aide 7 millions de femmes à faibles revenus durant leur grossesse et jusqu’aux 5 ans de leurs enfants en proposant :

  • Un envoi mensuel de colis alimentaires (lait, conserves de légumes, jus de fruits, céréales, pain complet, fruits et légumes, beurre de cacahouètes…) ;
  • La mise à disposition de bons permettant l’achat de fruits et légumes ;
  • Un accompagnement médical et des ateliers d’information.

Chaque année, Aprifel met en lumière quelques résultats clés obtenus suite à l’évaluation de l’impact du programme WIC dans sa revue Equation Nutrition. Par exemple, ce programme a induit :  

Soutenir la consommation de fruits et légumes chez les populations peu consommatrices 

Depuis 2007, les conclusions de plusieurs conférences EGEA organisées par Aprifel soulignent l’importance de réduire les inégalités sociales en matière d’alimentation et de consommation de fruits et légumes. Les conclusions de ces conférences ont souligné le besoin de politiques publiques et initiatives privées ciblant en priorité les populations défavorisées et les enfants, deux groupes particulièrement sous-consommateurs de fruits et légumes. Ces actions et programmes sont plus que jamais nécessaires pour assurer la santé de tous.

La mauvaise qualité nutritionnelle de l’alimentation, 1er facteur de risque pour la santé

Selon l’OMS, la mauvaise qualité nutritionnelle de l’alimentation – apports excessifs en sel, sucres ajoutés, matières grasses et apports insuffisants en fruits et légumes, céréales complètes, légumineuses et noix – est le premier facteur de risque pesant sur la santé mondiale.

En 2017 (GBD 2017 Diet Collaborators, 2019) :

  • La mauvaise qualité nutritionnelle de l’alimentation a entraîné 11 millions de décès, notamment des suites de maladies chroniques : maladies cardiovasculaires, obésité, diabète de type 2, cancers, …
  • Le tabagisme a entraîné 8 millions de décès sur la même période.
  • La consommation insuffisante de fruits et légumes a entraîné 3,9 millions de décès.
  • L’obésité, miroir des inégalités sociales

    La prévalence de l’obésité est :

  • 1,8 fois plus forte chez les ouvriers et les employés (18 %) que chez les cadres supérieurs (9,9 %). Etude Obépi 2020
  • 4 fois plus forte chez les enfants d’ouvriers (6%) que chez les enfants de cadres supérieur (1,3 %) en grande section de maternelle (Ministère des Solidarités et de la Santé, 2015) 
  • En savoir plus :

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