Consommations alimentaires : quelles tendances dans le monde ?

Avis d’expert : jeûne alimentaire, des bénéfices ?

Ghislain Grodard-Humbert Diététicien nutritionniste
A propos de l’auteur

Diététicien nutritionniste, Ghislain Grodard-Humbert exerce au CHRU de Besançon dans les champs de la cancérologie et de la nutrition clinique. Il est aussi investi dans la recherche clinique en qualité d’ingénieur de recherche. Dans la cadre de la préparation d’une thèse de doctorat à l’Université Paris-Est, il étudie les pratiques et les logiques de l’agir des professionnels du soin. Par ailleurs, il préside depuis 2019 l’Association Française des Diététiciens Nutritionnistes (AFDN).

VRAI OU FAUX ?
Question 1 Le jeûne est une pratique « détox » bénéfique pour la santé Faux
Jeûne intermittent - Assiette horloge - Aprifel

Le jeûne « thérapeutique » est une pratique volontaire, ce qui l’oppose au jeûne « subi » observé dans des contextes de famines par exemple. Le jeûne « thérapeutique » est protéiforme : jeûne intermittent (restriction totale avec ou sans hydratation pendant 16 à 72h), restriction calorique (diminution des apports caloriques et protéiques pendant plusieurs jours), restriction glucidique (alimentation constituée de 80 à 90% de lipides pendant plus de 7 jours pour favoriser la cétogénèse). Le jeûne « thérapeutique » est parfois pratiqué dans une idée « détox » pour aider l’organisme à éliminer des toxines. Cependant, ni ce postulat ni les effets d’une telle pratique ne reposent sur des données probantes. Plus généralement, malgré des pistes prometteuses chez l’animal, le bien-fondé scientifique du jeûne « thérapeutique » n’est pas établi chez l’homme en termes d’un quelconque bénéfice santé.

Question 1 Le jeûne est une pratique « détox » bénéfique pour la santé Faux

Le jeûne « thérapeutique » est une pratique volontaire, ce qui l’oppose au jeûne « subi » observé dans des contextes de famines par exemple. Le jeûne « thérapeutique » est protéiforme : jeûne intermittent (restriction totale avec ou sans hydratation pendant 16 à 72h), restriction calorique (diminution des apports caloriques et protéiques pendant plusieurs jours), restriction glucidique (alimentation constituée de 80 à 90% de lipides pendant plus de 7 jours pour favoriser la cétogénèse). Le jeûne « thérapeutique » est parfois pratiqué dans une idée « détox » pour aider l’organisme à éliminer des toxines. Cependant, ni ce postulat ni les effets d’une telle pratique ne reposent sur des données probantes. Plus généralement, malgré des pistes prometteuses chez l’animal, le bien-fondé scientifique du jeûne « thérapeutique » n’est pas établi chez l’homme en termes d’un quelconque bénéfice santé.

Question 2 « Le jeûne alimentaire est efficace pour générer une perte de poids » Faux
Jeûne intermittend - Jeune femme mangeant une salade

La physiologie du jeûne est bien décrite, il s’agit d’un processus adaptatif pour faire face à des périodes de restrictions énergétiques. Le jeûne intermittent n’a pas montré d’intérêts en termes de perte de poids, du maintien pondéral ou de protection cardiovasculaire chez les sujets obèses, comparée à une restriction calorique quotidienne modérée. Toutefois, selon certaines études, souvent observationnelles et basées sur le jeûne du Ramadan, le jeûne intermittent pourrait améliorer le profil lipidique des personnes obèses. Ainsi, des essais cliniques randomisés avec un échantillon plus important sont nécessaires pour évaluer les effets du jeûne intermittent principalement chez les patients atteints de dyslipidémies. D’un point de vue scientifique, des habitudes alimentaires saines et variées associées à la pratique d’une activité physique régulière restent les recommandations à privilégier pour aider à réguler le poids.

Question 2 « Le jeûne alimentaire est efficace pour générer une perte de poids » Faux

La physiologie du jeûne est bien décrite, il s’agit d’un processus adaptatif pour faire face à des périodes de restrictions énergétiques. Le jeûne intermittent n’a pas montré d’intérêts en termes de perte de poids, du maintien pondéral ou de protection cardiovasculaire chez les sujets obèses, comparée à une restriction calorique quotidienne modérée. Toutefois, selon certaines études, souvent observationnelles et basées sur le jeûne du Ramadan, le jeûne intermittent pourrait améliorer le profil lipidique des personnes obèses. Ainsi, des essais cliniques randomisés avec un échantillon plus important sont nécessaires pour évaluer les effets du jeûne intermittent principalement chez les patients atteints de dyslipidémies. D’un point de vue scientifique, des habitudes alimentaires saines et variées associées à la pratique d’une activité physique régulière restent les recommandations à privilégier pour aider à réguler le poids.

Références
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