Alimentation et impact environnemental : climat, eau et biodiversité

Avis d’expert sur le « coût » de la transition écologique de l’assiette du consommateur

Louis Georges Soler Equation Nutrition
Louis-Georges Soler Directeur scientifique adjoint « Alimentation et bioéconomie » à l’INRAe
Depuis 2018, directeur scientifique adjoint « Alimentation et bioéconomie » à l’INRAe. Il est économiste et spécialiste des filières agricoles et agroalimentaires. Au cours des dernières années, il a participé à de nombreux projets de recherche aux niveaux national et européen sur les déterminants de la consommation alimentaire, les comportements des entreprises et des filières en matière de qualité et de sécurité des aliments, et l’évaluation des politiques publiques dans les domaines de l’alimentation, de la santé et de l’environnement.
VRAI OU FAUX ?
Question 1 Une transition vers des régimes alimentaires « durables » va nécessairement entrainer des changements dans nos habitudes alimentaires Vrai
Alimentation végétarienne assiette - Equation Nutrition

Avec 20 à 35% des émissions globales de gaz à effet de serres dues au système alimentaire actuel, une transition vers plus de durabilité est essentielle. Notre régime alimentaire – tout comme les modes de production, pertes et gaspillage – est l’un des principaux leviers d’actions impliqués dans cette transition. Ainsi, une évolution de nos régimes à moyen terme pour s’adapter à cette transition paraît certaine en végétalisant l’assiette avec moins de calories et protéines animales, et plus de végétaux et protéines végétales.
De plus, nos achats et la façon de consommer devraient aussi évoluer, avec comme déterminant la réduction des pertes et gaspillages : une optimisation des achats mais aussi une valorisation de tous les co-produits, notamment des végétaux.
Ces tendances de consommation et de régimes commencent à être observées en France.

Question 1 Une transition vers des régimes alimentaires « durables » va nécessairement entrainer des changements dans nos habitudes alimentaires Vrai

Avec 20 à 35% des émissions globales de gaz à effet de serres dues au système alimentaire actuel, une transition vers plus de durabilité est essentielle. Notre régime alimentaire – tout comme les modes de production, pertes et gaspillage – est l’un des principaux leviers d’actions impliqués dans cette transition. Ainsi, une évolution de nos régimes à moyen terme pour s’adapter à cette transition paraît certaine en végétalisant l’assiette avec moins de calories et protéines animales, et plus de végétaux et protéines végétales.
De plus, nos achats et la façon de consommer devraient aussi évoluer, avec comme déterminant la réduction des pertes et gaspillages : une optimisation des achats mais aussi une valorisation de tous les co-produits, notamment des végétaux.
Ces tendances de consommation et de régimes commencent à être observées en France.

Question 2 Les régimes « durables » vont coûter plus cher au consommateur Vrai & Faux
fruits légumes champs equation nutrition

Une transition vers des systèmes alimentaires durables impliquera de nombreuses évolutions sur les trois leviers cités précédemment, dans les années à venir, notamment sur les modes de production. Ces changements pourront induire des augmentations de prix de la matière première ou brute. Néanmoins, ces augmentations pourraient être compensées par les évolutions des régimes, comme évoqué précédemment, qui permettraient de limiter l’accroissement des dépenses alimentaires. La réduction des pertes et gaspillages au niveau des consommateurs pourrait également amoindrir ces impacts sur les prix, car elle entrainera une baisse des quantités achetées et par la suite, des prix et des quantités produites.

Question 2 Les régimes « durables » vont coûter plus cher au consommateur Vrai & Faux

Une transition vers des systèmes alimentaires durables impliquera de nombreuses évolutions sur les trois leviers cités précédemment, dans les années à venir, notamment sur les modes de production. Ces changements pourront induire des augmentations de prix de la matière première ou brute. Néanmoins, ces augmentations pourraient être compensées par les évolutions des régimes, comme évoqué précédemment, qui permettraient de limiter l’accroissement des dépenses alimentaires. La réduction des pertes et gaspillages au niveau des consommateurs pourrait également amoindrir ces impacts sur les prix, car elle entrainera une baisse des quantités achetées et par la suite, des prix et des quantités produites.

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