En bref

Les fruits et légumes sont des aliments contribuant largement aux apports de la population en plusieurs nutriments importants. Alors que des consommations insuffisantes de fruits et légumes sont observées dans de nombreuses populations, une étude récente a cherché à déterminer si cette sous-consommation peut entrainer des insuffisances d’apport en certains micro-nutriments. Les consommations alimentaires de près de 10 000 adultes américains, suivis dans la cohorte NHANES, ont été analysées pour déterminer le niveau de consommation de fruits et les apports en divers nutriments. Selon ce travail, deux tiers des adultes américains consomment moins de la moitié de l’apport quotidien recommandé en fruits. Chez les personnes consommant peu régulièrement des fruits, un risque accru d’apports insuffisants en vitamine C et de potassium a été identifié. A l’inverse, ce travail ne montre pas de lien entre faible consommation de fruits et les apports inadéquats en vitamine A, calcium et magnésium.

Un temps d’écran important, une consommation élevée d’aliments à haute densité énergétique et une faible consommation de fruits et légumes sont des facteurs de risque importants chez l’enfant. Une étude népalaise a évalué la présence de ces comportements chez les 5 à 9 ans. Des entretiens avec 352 parents ont été réalisés pour évaluer le temps d’écran ainsi que les consommations de fruits et légumes et d’aliments à haute densité énergétique des enfants. Au total, près de deux tiers des enfants cumulent au moins 2 de ces 3 facteurs de risque dont près d’un quart associant les trois (temps d’écran élevé, consommation importante d’aliments riches en énergie et faible consommation de fruits et légumes). La fréquence de ces comportements à risque est significativement plus élevée chez les enfants ayant accès à des appareils connectés et dont le temps d’écran des parents est important.

Le programme Go-Golborne, visait à améliorer les habitudes relatives à l’alimentation et l’activité physique d’enfants âgés de 6 à 11 issus de quartiers défavorisés à Londres. Mettant en réseau les acteurs locaux, cette intervention a proposé aux participants des activités articulées autour de 6 thématiques santé. Après 3 années d’intervention, l’évaluation réalisée montre une réduction de la consommation de boissons sucrées et des déplacements en voiture entre la maison et l’école. Le temps passé devant les écrans a quant à lui augmenté. Aucun changement n’a été observé pour les autres paramètres étudiés. Ainsi, les auteurs soulignent le rôle essentiel des autorités locales pour modifier les environnements alimentaires et rappellent la nécessité d’une collaboration étroite entre les parties prenantes pour améliorer l’efficacité de telles interventions.

Une étude récente a examiné l’association entre la quantité et la diversité de fruits et légumes consommés et la mortalité chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Pour cela, les données issues de la cohorte de la biobanque de Guangzhou ont analysées. D’après ce travail, la diversité des fruits et légumes est davantage associée à un risque moindre de mortalité chez les sujets âgés que la quantité. La consommation d’une grande diversité de fruits et légumes verts/blancs est notamment associée à des risques plus faibles de mortalité cardio-vasculaires et pour toutes causes confondues. Une plus grande variété d’apports en fruits et légumes rouges/violets est quant à elle associée à des risques plus faibles de mortalité par cancer et toutes causes confondues.

Les personnes atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin présentent un risque accru de cancer colorectal, en raison notamment d’un état inflammatoire persistant qui caractérise ces pathologies chroniques. Alors qu’un nombre croissant d’études démontrent que certains nutriments sont susceptibles d’influencer l’inflammation associée aux maladies inflammatoires de l’intestin, une revue de la littérature a examiné le rôle potentiel de la nutrition dans la prévention de ces pathologies. D’après ce travail, les interventions nutritionnelles caractérisées par une consommation importante d’oméga 3, une faible consommation de protéines animales, de produits transformés et d’alcool sont susceptibles de réduire l’activité inflammatoire des maladies inflammatoires de l’intestin et donc de réduire le risque de cancer associé.