L’étiquetage des aliments

Édito

La progression des solutions en matière d’étiquetage alimentaire ?

Alors que l’obésité et d’autres maladies liées à l’alimentation représentent un fardeau de plus en plus important dans le monde entier, parallèlement à l’industrialisation et à la mondialisation de la chaîne alimentaire, de nombreuses autorités de santé publique ont décidé de réglementer les informations que le consommateur reçoit via l’étiquetage des aliments, du moins des aliments conditionnés. Les trois articles publiés dans cette nouvelle newsletter mondiale F&L illustrent différents aspects de ce thème :

  • l’hétérogénéité persistante des informations factuelles (neutres), malgré les efforts de la commission Codex pour une harmonisation à l’échelle internationale (Padilla)
  • la proposition d’indiquer la qualité nutritionnelle des aliments à l’avant des emballages, sous la forme d’une évaluation synthétique (Julia)
  • la suggestion de réglementer de manière plus contraignante les aspects nutritionnels de certaines promotions commerciales appliquées aux aliments (Jahns).

Si toutes ces questions doivent être encore approfondies afin de mieux définir ce qui constitue une alimentation saine et caractériser davantage la qualité nutritionnelle des différents aliments, les responsables en matière de santé publique ne doivent pas attendre une réponse scientifique tranchée (qui n’interviendra probablement jamais) concernant l’outil potentiellement le plus adapté et efficace. À l’heure actuelle, de nombreux pays disposent de connaissances suffisantes (comme le montre cette newsletter) pour d’ores et déjà soumettre l’étiquetage et les promotions alimentaires à une réglementation raisonnablement améliorée, en complément des informations factuelles. Autant de mesures qui devraient s’avérer efficaces si elles s’inscrivent dans une politique de santé et alimentation plus globale.

Ambroise Martin
Ancien professeur de Nutrition, Faculté de Médecine, Université Claude bernard-Lyon I
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