Bénéfices santé de la consommation de fruits et légumes

Fruits et légumes et prévention des maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont la première cause de mortalité : soit 31 % de l’ensemble des décès dans le monde, et 45 % en Europe1. Malgré de récents progrès, elles restent également la principale cause de maladie et d’invalidité ; plus de 85 millions de personnes en Europe souffrent de MCV 1.

Or, la plupart d’entre elles pourraient être évitées : 80 % des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux précoces pourraient être évités en limitant les facteurs de risque liés au mode de vie (alimentation de mauvaise qualité nutritionnelle, sédentarité, tabagisme et consommation abusive d’alcool)1.

Il existe de plus en plus de données probantes sur l’importance de la nutrition en début de vie – avant et pendant la grossesse, chez le nourrisson et le jeune enfant – pour la santé des enfants à plus long terme. Une alimentation saine du nourrisson et du jeune enfant joue un rôle clé dans la prévention des MCV (en le protégeant contre les facteurs de risque tels que le surpoids, l’obésité et le diabète) plus tard dans sa vie2.

Alimentation favorable à la santé cardiovasculaire

Une alimentation riche en végétaux contribue à favoriser la santé cardiovasculaire. Ce type de régime comprend une grande quantité de légumes, de fruits et de baies. Les produits à base de céréales complètes, les noix et les graines, le poisson, les légumineuses et les produits laitiers à faible teneur en matières grasses sont également importants. Cette alimentation quotidienne implique aussi une consommation limitée de viande rouge, de produits transformés et d’aliments ou bois­sons à faible teneur en vitamines, minéraux et fibres alimentaires et/ou riches en sucres simples, en graisses saturées/trans ou en sel.

Malgré les controverses sur les recommanda­tions alimentaires, de solides données étayent les messages visant à limiter la consomma­tion de sel, à diminuer les graisses saturées (si elles sont consommées en excès) en les remplaçant par des graisses insaturées et en enrichissant l’alimentation en glucides complexes riches en fibres2, 3.

Fruits & légumes et prévention des maladies cardiovasculaires

Ces dernières années, des études ont permis d’étayer de façon probante l’association entre une consommation accrue de fruits & légumes et un risque réduit d’AVC et de mortalité prématurée, notamment d’origine cardiovasculaire2.
Cet effet protecteur s’accroît quand la consommation de fruits & légumes augmente4 : un apport minimal de 100 g de fruits & légumes permet de réduire le risque et ce bénéfice se confirme jusqu’à 800 g.
De plus, une alimentation intégrant la consommation quoti­dienne de 4 cuillères à soupe d’huile d’olive extra vierge ou 30 g de noix non salées entraîne une réduction du risque de MCV d’environ 30 % sur 5 ans5.

Comment les F&L réduisent-ils le risque de MCV ?

Plusieurs mécanismes entrent en jeu dans la prévention des MCV par la consommation de fruits & légumes.

Tout d’abord, les fruits & légumes aident à contrôler le poids corporel grâce à leur faible densité énergétique et à leur effet rassasiant. Une portion quotidienne de fruits et une portion quotidienne de légumes peuvent se traduire respectivement par une perte pondérale de 240 g et de 113 g6.
Leur forte teneur en micronutriments à effet antioxydant (vitamines, polyphénols et caroténoïdes) protège du stress oxydatif et de la peroxydation lipidique7.Par ailleurs, la consommation de de fruits & légumes diminue :

  • le cholestérol sanguin en raison de leur forte teneur en fibres alimentaires8, 9.
  • la tension artérielle en raison de leur teneur élevée en potassium qui a tendance à limiter l’effet hypertenseur du sodium10.
  • l‘homocystéine plasmatique en raison de leur teneur en acide folique (vitamine B9)11.
  • l’inflammation grâce à leur teneur élevée en fibres alimentaires et en micronutriments à effet antioxydant12.

Références :

  1. WHO EUROPE, “Cardiovascular diseases”, 2017. http://www.euro.who.int/en/healthtopics/noncommunicable-diseases/cardiovascular- diseases/data-and-statistics
  2. “Transforming European food and drink policies for cardiovascular health”, EHN Paper 2017. http://www.ehnheart.org/publications-and-papers/publications/1093:transforming-european-food-and-drinks-policies-for-cardiovascular-health.html
  3. ANSES, 2016. “Actualisation des repères du PNNS : révision des repères de consommations alimentaires” https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2012SA0103Ra-1.pdf
  4. AUNE D, ET AL. “Fruit and vegetable intake and the risk of cardiovascular disease, total cancer and all-cause mortality-a systematic review and dose-response meta-analysis of prospective studies.” Int J Epidemiol. 2017;46(3):1029–1056. doi:10.1093/ije/dyw319
  5. R. ESTRUCH ET AL. Primary Prevention of Cardiovascular “Disease with a Mediterranean Diet Supplemented with Extra-Virgin Olive Oil or Nuts”, N Engl J Med. 2018; 378:e34.
  6. BERTOIA ML ET AL. “Changes in Intake of Fruits and Vegetables and Weight Change in United States Men and Women Followed for Up to 24 Years: Analysis from Three Prospective Cohort Studies.”PLOS Medicine. 2015; 12(9): e1001878. https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1001878
  7. RINK SM ET AL. “Self-report of fruit and vegetable intake that meets the 5 a day recommendation is associated with reduced levels of oxidative stress biomarkers and increased levels of antioxidant defense in premenopausal women.” J Acad Nutr Diet. 2013;113(6):776-85.
  8. ANSES, Rapport du Groupe de Travail ≪ Fibres ≫,2017, https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT-Ra-Fibres.pdf
  9. MAĆKOWIAK K ET AL. “Dietary fibre as an important constituent of the diet.” Postepy Hig Med Dosw (Online). 2016; 70:104-9.
  10. GELEIJNSE JM ET AL. “Blood pressure response to changes in sodium and potassium intake: a metaregression analysis of randomised trials.” J Hum Hypertens. 2003; 17(7):471-80.
  11. BROEKMANS WM ET AL. “Fruits and vegetables increase plasma carotenoids and vitamins and decrease homocysteine in humans.” J Nutr. 2000; 130(6):1578-83.
  12. P. NAVARRO, ET AL. “Vegetable and Fruit Intakes Are Associated with hs-CRP Levels in Pre-Pubertal Girls.” Nutrients. 2017; 9(3): 224.
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