En bref

Une revue récente a examiné les données disponibles sur l’influence de l’alimentation sur la progression et la prévention des maladies cardiovasculaires. L’étude s’est concentrée sur les effets de macronutriments individuels, des aliments entiers et des modèles alimentaires. Ce travail confirme la littérature existante et conclue que la consommation élevée d’acides gras saturés, de boissons sucrées, de viande rouge et transformée et de sel est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires. À l’inverse, une consommation importante de fibres alimentaires noix et fruits et légumes réduit les risques. Parmi les modèles alimentaires étudiés, le régime méditerranéen semble être le plus bénéfique pour la prévention des maladies cardiovasculaires.

Une revue systématique de la littérature s’est intéressée au potentiel des polyphénols dans le cadre de la maladie de Parkinson. Sur un total de 1100 études, 5 ont été retenues. D’après ce travail, la consommation de flavonoïdes, d’anthocyanes ou de 2 à 5 portions par semaine de certains aliments réduiraient le risque de développer la maladie de Parkinson ainsi que la mortalité associée. Un traitement à la réglisse, à la curcumine ou au cacao, riches en flavonoïdes et autres polyphénols, s’est montré efficace pour améliorer la fonction motrice des patients atteints de la maladie. Toutefois, aucune différence significative n’a été observée pour la qualité de vie, la progression de la maladie ou les capacités cognitives et l’humeur. D’autres études cliniques sont nécessaires pour évaluer l’effet d’autres polyphénols dans la maladie de Parkinson.

Une étude transversale a exploré la relation entre la consommation de fruits, de céréales complètes, l’apport calorique et la composition du microbiote intestinal au sein de la population chinoise. Ce travail a porté sur 167 sujets âgés de 40 à 75 ans. Chaque participant a rempli un questionnaire de fréquence alimentaire sur 7 jours et a fourni un échantillon de selles. La relation entre l’alimentation et le microbiote intestinal a été évaluée en termes de composition globale et d’abondance de taxons spécifiques. Les résultats montrent que la consommation de fruits est positivement associée à l’abondance de certains genres dans les échantillons fécaux. Une consommation accrue de céréales complètes est quant à elle associée à une plus grande diversité microbienne. Ces observations soulignent le potentiel des interventions nutritionnelles pour moduler la composition du microbiote intestinal et promouvoir la santé globale.

Une étude récente a exploré l’association entre les rythmes circadiens, les temps de repas et de jeûne et l’incidence de maladies cardiovasculaires. Ce travail porte sur les données de 103 389 adultes ayant participé à l’étude NutriNet-Santé. Le moment des repas et le nombre d’occasions de manger ont été estimés à partir d’enregistrements alimentaires sur 24 heures. Les résultats montrent que la prise tardive de repas est associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, en particulier chez les femmes. Afin de prévenir l’apparition de ces pathologies, les auteurs recommandent d’adopter des habitudes alimentaires combinant une période de jeûne nocturne plus longue avec une prise anticipée du dernier repas, plutôt que de sauter le petit-déjeuner.

Dans le cadre de la prévention des chutes et des fractures chez les personnes âgées, une revue récente a résumé les données disponibles sur l’importance de l’alimentation dans l’optimisation de la santé musculo-squelettique. Ce travail rappelle notamment le rôle essentiel de certains nutriments tels que le calcium, la vitamine D, la vitamine K1 et les protéines dans la fonction musculaire et l’intégrité osseuse. Dans un second temps, l’étude évoque les potentielles conséquences sur la santé musculo-squelettique de la substitution de produits d’origine animale pour des aliments d’origine végétale chez les personnes âgées. En conclusion de ce travail, les auteurs soulignent l’importance d’une alimentation diversifiée et comprenant des crucifères et légumes verts, riches en vitamine K – pour optimiser la santé musculosquelettique.