Influence sociale : frein ou levier pour agir sur les comportements alimentaires ?

Infographie – Rôle de la psychologie dans l’influence des comportements alimentaires

Manger est lié à certains automatismes comme le fait d’avoir faim. Mais pas uniquement. En effet, de nombreux processus de raisonnement entrent en compte dans les choix alimentaires. Ainsi, nos représentations et nos connaissances vont notamment influencer la prise de décision et donc nos comportements. La psychologie permet ainsi de mieux appréhender la complexité des comportements alimentaires. Découvrez dans notre infographie quelques sous-domaines de la psychologie étudiant l’acte alimentaire :

  • LA PSYCHOLOGIE SOCIALE : analyse les normes et conventions qui structurent nos préférences et nos choix alimentaires. Par exemple, en France, ne pas manger avec ses doigts.
  • LA PSYCHOLOGIE DU RAISONNEMENT : étudie les processus de prise de décision complexes. Un exemple de phénomène étudié dans ce cadre est le biais d’inhérence qui nous pousse à considérer comme «naturelles» des conventions sociales et culturelles. Par exemple, la viande serait «faite» pour les hommes (puisqu’un homme a des muscles, il doit manger du muscle). Alors qu’aucun argument ne le justifie véritablement.
  • LA PSYCHOLOGIE ALIMENTAIRE : examine la spécificité des processus psychologiques lorsque l’on raisonne au sujet de l’alimentation. Par exemple, l’influence qu’a la couleur des aliments sur nos préférences ne s’observe pas dans d’autres domaines (les animaux, les objets manufacturés). De plus, notre manière de classifier les aliments est très dépendante du contexte qui lui-même à une influence cruciale sur l’acceptabilité d’un aliment. Cette relation entre un aliment et son contexte d’occurrence correspond à la notion de script alimentaire. Selon cette notion, l’acceptabilité d’un aliment ne dépend pas uniquement de ses propriétés sensorielles mais également du contexte dans lequel il se trouve. Même si vous aimez les sardines, il y a fort à parier que la perspective d’en consommer au petit-déjeuner vous déplaise, tout simplement parce qu’en France, les sardines ne sont pas considérées comme des aliments adaptés au petit déjeuner.
Références
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