Brèves

Une revue parapluie récente a évalué de manière critique le large éventail de preuves disponibles sur le rôle de l’alimentation dans la prévention de l’hypertension artérielle. Au total, 175 travaux faisant état de méta-analyses, d’essais contrôlés randomisés et d’études observationnelles ont été inclus dans cette revue. Les conclusions de ce travail soutiennent les lignes directrices de santé publique pour la prévention et le contrôle de l’hypertension artérielle. Il est notamment conseillé d’adopter des régimes alimentaires tels que le régime DASH et de type méditerranéen qui préconisent d’inclure une large part de produit végétaux et bruts et de réduire la consommation de sodium et d’alcool. Les auteurs soulignent cependant que de nombreuses études sur les facteurs alimentaires, présentent un niveau de preuves faible et invitent à approfondir ces travaux tant au plan méthodologique (faible nombre d’études, biais) qu’en investiguant des facteurs encore peu ou pas étudiés.

Une étude récente a exploré les différences dans une population de consommateurs italiens selon leurs préférences concernant les légumes. Un panel a été interrogé sur ses connaissances, préférences et choix de légumes associés à sensations gustatives d’avertissement plus ou moins élevées. Leur appréciation et ressenti de différentes sensations gustatives ont également été mesurées. Deux groupes ont été identifiés : les personnes consommant des légumes liés à des signaux d’avertissement élevés et celles préférant des légumes à faible signaux d’avertissement. Le premier groupe a montré une plus grande familiarité et préférence pour les légumes dans leur ensemble, ainsi qu’un choix plus important de légumes liés à des signaux d’avertissement forts. Ces personnes ont également évalué l’amertume, l’aigreur et l’astringence plus faiblement et les apprécient davantage. Enfin, elles montrent des attitudes plus importantes à l’égard du choix d’aliments sains et de qualité. Chez les personnes du deuxième groupe, les scores liés à l’anxiété étaient plus élevés. Ce travail montre que plusieurs dimensions liées à l’individu interviennent dans la modulation des préférences concernant les légumes et appelle à une approche multidimensionnelle pour promouvoir leur consommation.

Une étude de cohorte prospective a examiné les associations entre la quantité et la qualité des glucides et les variations du poids chez des individus issus de 3 cohortes distinctes. Au cours d’un suivi de 24 ou 28 ans, la quantité, la qualité et les sources alimentaires de glucides des participants ont été déterminées à des intervalles réguliers de 4 ans. En moyenne, les participants ont pris 1,5 kg tous les quatre ans, soit 8,8 kg sur 24 ans. L’augmentation de la consommation de glucides issus de céréales complètes, de fruits et légumes non amylacés était inversement associée à la prise de poids, tandis que l’augmentation de la consommation de céréales raffinées et de féculents était positivement associée à la prise de poids. Ces associations étaient plus marquées chez les femmes et les participants souffrant de surpoids ou d’obésité. Les résultats de ce travail soulignent l’importance de la qualité et de la source des glucides pour la gestion du poids à long terme.

Une revue récente a examiné la littérature existante sur l’association entre la consommation de fruits et légumes et le risque de sclérose en plaques. Des recherches ont été effectuées à partir de bases de données existantes, conformément à la directive PRISMA 2020. Au total, 8 études ont été incluses dans ce travail, dont une méta-analyse de 4 études cas-témoins rapportant qu’augmenter de 100g l’apport quotidien en fruits permet de réduire de 9% le risque de sclérose en plaques. Ce travail montre notamment que la consommation de fruits et légumes peut être associée à un effet protecteur contre la sclérose en plaques. Néanmoins, des études longitudinales prospectives et des essais cliniques randomisés sont nécessaires pour confirmer cette hypothèse.

Une revue récente a rassemblé les preuves disponibles sur l’effet modulateur des flavonoïdes alimentaires sur le microbiote intestinal dans le cadre de certaines pathologies comme les maladies inflammatoires et le cancer colorectal. D’après ce travail, la présence de flavonoïdes alimentaires dans le côlon au cours de la digestion permet d’augmenter la quantité de bactéries bénéfiques et favorise la production d’acides gras à chaîne courte. De plus, le métabolisme des flavonoïdes par le microbiote intestinal conduit à la production de certains métabolites présentant des propriétés anti-inflammatoires et antitumorales. Ainsi, cette revue démontre le rôle essentiel des flavonoïdes alimentaires dans l’intégrité de la barrière intestinale, la modulation de l’inflammation et la prévention de la cancérogénèse.