Le programme WIC : près de 50 ans d’action au service de la santé des familles les plus modestes

En bref

Découvrez cinq articles scientifiques récents issus de notre veille sur l’alimentation, la santé et la durabilité.

femme sur balance pomme et beignet choix
Le surpoids et l’obésité représenteraient un coût équivalent à 2,19% du PIB mondial
Le surpoids et l’obésité représenteraient un coût équivalent à 2,19% du PIB mondial

Une étude récente a évalué l’impact économique du surpoids et de l’obésité pour 161 pays. Les résultats obtenus démontrent que l’impact économique du surpoids et de l’obésité en 2019 s’élève à 2,19% du produit intérieur brut (PIB) mondial. Si les tendances actuelles se maintiennent, cet impact pourrait atteindre 3,29% du PIB mondial d’ici 2060. D’après ces projections, les pays à revenu faible ou intermédiaire seront les plus impactés avec des coûts multipliés par 12 à 25 fois comparé à 2019. En tenant compte des différents contextes économiques et géographiques, cette étude souligne la nécessité d’une action concertée et globale pour diminuer la prévalence mondiale du surpoids et de l’obésité et ainsi réduire les impacts socio-économiques engendrés.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9494015/
etudiante qui mange salade devant ordinateur
Les MOOC, un outil pertinent pour diffuser les connaissances en nutrition ?
Les MOOC, un outil pertinent pour diffuser les connaissances en nutrition ?

Les MOOC sont des plateformes proposant des formations à distance sur diverses thématiques. Afin d’évaluer la pertinence de tels outils, une étude a analysé l’expérience de participants à un MOOC axé sur la nutrition grâce au modèle théorique d’apprentissage de Kirkpatrick. Des données quantitatives (évaluation pré et post suivi du MOOC) et qualitatives (entretiens et forums de discussion) ont été inclues. Les connaissances en nutrition avant le cours, la satisfaction et l’apprentissage après le cours ainsi que les changements dans la consommation en fruits et légumes ont été examinés. Plus de 95% des participants se sont dit satisfaits du cours proposé. Certains participants ont également affirmé avoir modifié leurs comportements alimentaires à la suite du cours ; 62% ont notamment augmenté leur consommation en légumes. Au regard des résultats, les auteurs soulignent l’intérêt des MOOC pour communiquer efficacement des informations nutritionnelles auprès d’un public large.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9500789/
famille qui cuisine fruits et légumes
Covid-19 : plus de cuisine maison, mais un accroissement de l’insécurité alimentaire chez les familles modestes
Covid-19 : plus de cuisine maison, mais un accroissement de l’insécurité alimentaire chez les familles modestes

Une revue systématique de la littérature s’est intéressée aux impacts du confinement sur les comportements et les pratiques parentales liées à l’alimentation. Dans l’ensemble, l’augmentation du temps passé en famille semble avoir eu un impact positif sur la cuisine. La majorité des études ont montré une consommation d’une plus grande variété d’aliments (fruits et légumes frais) ainsi que de repas faits maison. Si certains foyers ont su s’adapter à la planification de repas et aux courses en ligne, d’autres ont rencontré plus de difficultés. En effet, l’insécurité alimentaire s’est accentuée pour les familles plus modestes, qui ont adopté des comportements visant à l’auto-suffisance (constitution de réserve d’aliments ultra-transformés, achats en gros), accompagnés d’une augmentation de la fréquence des repas et du grignotage. Ces observations démontrent comment la pandémie du COVID-19 a affecté la dynamique alimentaire familiale, notamment celle des foyers les plus précaires. Les auteurs rappellent la nécessité d’accentuer les efforts de prévention de l’insécurité alimentaire et de l’obésité, en tenant compte du contexte familial.

https://www.nature.com/articles/s41398-022-02166-8#citeas
fraise framboise myrtille fruits rouges
Une grande consommation de fruits riches en flavonoïdes est associée une réduction du risque de troubles dépressifs
Une grande consommation de fruits riches en flavonoïdes est associée une réduction du risque de troubles dépressifs

Une étude japonaise a évalué l’association entre la consommation de fruits et légumes, en particulier de fruits riches en flavonoïdes, et l’apparition de troubles dépressifs majeurs. Pour cela, les chercheurs ont recueilli les données de consommation de fruits et légumes de 1204 participants entre 1995 et 2000. En 2014-2015, les participants ont également été reçus par des psychiatres certifiés pour le diagnostic de troubles dépressifs majeurs. L’analyse statistique des résultats montre une réduction de risque de diagnostic de troubles dépressifs majeurs chez les personnes consommant des fruits riches en flavonoïdes. Cette association reste significative après ajustement pour des facteurs socio-démographiques. Cette étude est la première cohorte comprenant à la fois des hommes et de femmes suggérant le potentiel anti-dépresseur des flavonoïdes apportés par les fruits.  

https://www.nature.com/articles/s41398-022-02166-8#citeas
aliments viande fruits légumes huiles
Elaboration d’un indice d’alimentation destiné à mesurer la durabilité de l’alimentation
Elaboration d’un indice d’alimentation destiné à mesurer la durabilité de l’alimentation

Afin d’évaluer le caractère sain et durable des habitudes alimentaires, des chercheurs américains et australiens ont développé un indice d’alimentation saine et durable. Cet outil regroupe 12 éléments répartis dans 5 catégories reliées à la durabilité. Le score maximum a été fixé à 90 et correspond à un alignement plus proche d’une alimentation saine et durable. Cet indice a ensuite été appliqué à des consommations réelles. La note moyenne obtenue est de 42,7. Après analyse statistique, les chercheurs ont pu établir des liens entre les composantes de l’indice et certains comportements alimentaires. Ainsi, les participants consommant de la viande étaient moins disposés à consommer des légumes. Ceux consommant des aliments protéinés d’origine non-animale étaient susceptibles de consommer davantage de fruits, de légumes et de produits laitiers. L’ajustement pour plusieurs variables a permis de montrer que les participants ne prêtant peu, voire pas d’attention à l’aspect sanitaire de leur alimentation, avaient plus de chance d’obtenir un score d’indice faible.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9501267/
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