Le programme WIC : près de 50 ans d’action au service de la santé des familles les plus modestes

Avis d’expert : Benjamin Cavalli – Soutien financier à la consommation de fruits et légumes : pourquoi ? Comment ?

Benjamin Cavalli
Benjamin Cavalli Directeur de l’Association Programme Malin
L’Association Programme Malin a pour objectif de contribuer à aider les familles en difficultés en France à améliorer la nutrition de leurs enfants 0-3 ans et de la famille.
VRAI OU FAUX ?
Soutenir financièrement les populations de milieux défavorisés est suffisant pour augmenter leur consommation de fruits et légumes Vrai & Faux
femme enceinte supermarché fruits légumes

Faire du cas par cas est nécessaire au vu de l’hétérogénéité des situations. Pour certaines familles, il est utile de travailler sur la réappropriation de l’intérêt des fruits et légumes dans l’alimentation. En effet, certaines populations sont un peu perdues sur les pratiques alimentaires avec par exemple une forte consommation de produits industriels ultratransformés sans utilisation régulière de produits bruts. Proposer uniquement à ces familles un chèque permettant d’acheter des fruits et légumes, par exemple, ne suffira pas et ne concurrencera pas un plat prêt-à-l’emploi. Sur ces cas spécifiques, d’autres leviers sociaux sont nécessaires et utiles. Un travail de pédagogie ainsi qu’un accompagnement sont nécessaires sur le long terme. Cependant, toute la population « défavorisée » n’est pas déconnectée en termes de pratiques alimentaires et aimerait consommer plus de fruits et légumes, mais doit composer avec un budget très restreint. Chez ces personnes, un soutien financier (chèque, bons de réduction…) peut s’avérer suffisant, surtout dans le contexte actuel d’inflation. La mise en place d’un tel dispositif doit être pensé pour éviter toute stigmatisation et pour faciliter les achats.

Soutenir financièrement les populations de milieux défavorisés est suffisant pour augmenter leur consommation de fruits et légumes Vrai & Faux

Faire du cas par cas est nécessaire au vu de l’hétérogénéité des situations. Pour certaines familles, il est utile de travailler sur la réappropriation de l’intérêt des fruits et légumes dans l’alimentation. En effet, certaines populations sont un peu perdues sur les pratiques alimentaires avec par exemple une forte consommation de produits industriels ultratransformés sans utilisation régulière de produits bruts. Proposer uniquement à ces familles un chèque permettant d’acheter des fruits et légumes, par exemple, ne suffira pas et ne concurrencera pas un plat prêt-à-l’emploi. Sur ces cas spécifiques, d’autres leviers sociaux sont nécessaires et utiles. Un travail de pédagogie ainsi qu’un accompagnement sont nécessaires sur le long terme. Cependant, toute la population « défavorisée » n’est pas déconnectée en termes de pratiques alimentaires et aimerait consommer plus de fruits et légumes, mais doit composer avec un budget très restreint. Chez ces personnes, un soutien financier (chèque, bons de réduction…) peut s’avérer suffisant, surtout dans le contexte actuel d’inflation. La mise en place d’un tel dispositif doit être pensé pour éviter toute stigmatisation et pour faciliter les achats.

En France, il n’existe pas d’initiatives de type WIC Faux
fille brocoli carotte qui mange

Des expérimentations sont mises en place en France, notamment dans le cadre de l’étude FLAM (Fruits et Légumes à la Maison), diligentée par la Direction Générale de la Santé, les équipes du PNNS avec la collaboration de l’INSERM. L’étude s’est déroulée dans la ville de Saint-Denis (93) en 2016. Son objectif était de tester l’impact de bons d’achats de fruits et légumes (utilisable en grande distribution et sur les marchés) sur la consommation quotidienne chez les enfants de milieux défavorisés.
Avec les équipes du programme MALIN, nous avons travaillé sur le volet conseil et à la construction du dispositif des bons d’achats. Malgré les difficultés pour trouver des familles participantes, l’étude a démontré un impact clair, net et précis chez les enfants : l’intervention a permis aux enfants de consommer davantage de fruits et légumes de manière significative (Buscail C et al). La clé du succès de l’expérimentation, c’est un dispositif innovant avec une facilité d’usage par les familles dans les circuits de distribution classiques.
Nous avons également lancé le programme MALIN depuis plus de 10 ans. Il s’adresse aux familles avec un quotient familial inférieur ou égal à 850 euros par mois avec pour objectif d’améliorer l’alimentation des enfants durant les 1000 premiers jours, période propice à l’instauration de bonnes habitudes alimentaires. Nous proposons aux familles de les accompagner par différents moyens : conseils pratiques, recettes, bons de réduction sur certains produits alimentaires infantiles (lait, petits pots, compotes, céréales). Ces bons sont utilisables en grande distribution et des produits bruts seront bientôt éligibles. Le programme MALIN met également à disposition une vente en ligne pour les parents bénéficiaires afin qu’ils puissent acheter des ustensiles de cuisine et gagner en praticité et en gain de temps au quotidien.

En France, il n’existe pas d’initiatives de type WIC Faux

Des expérimentations sont mises en place en France, notamment dans le cadre de l’étude FLAM (Fruits et Légumes à la Maison), diligentée par la Direction Générale de la Santé, les équipes du PNNS avec la collaboration de l’INSERM. L’étude s’est déroulée dans la ville de Saint-Denis (93) en 2016. Son objectif était de tester l’impact de bons d’achats de fruits et légumes (utilisable en grande distribution et sur les marchés) sur la consommation quotidienne chez les enfants de milieux défavorisés.
Avec les équipes du programme MALIN, nous avons travaillé sur le volet conseil et à la construction du dispositif des bons d’achats. Malgré les difficultés pour trouver des familles participantes, l’étude a démontré un impact clair, net et précis chez les enfants : l’intervention a permis aux enfants de consommer davantage de fruits et légumes de manière significative (Buscail C et al). La clé du succès de l’expérimentation, c’est un dispositif innovant avec une facilité d’usage par les familles dans les circuits de distribution classiques.
Nous avons également lancé le programme MALIN depuis plus de 10 ans. Il s’adresse aux familles avec un quotient familial inférieur ou égal à 850 euros par mois avec pour objectif d’améliorer l’alimentation des enfants durant les 1000 premiers jours, période propice à l’instauration de bonnes habitudes alimentaires. Nous proposons aux familles de les accompagner par différents moyens : conseils pratiques, recettes, bons de réduction sur certains produits alimentaires infantiles (lait, petits pots, compotes, céréales). Ces bons sont utilisables en grande distribution et des produits bruts seront bientôt éligibles. Le programme MALIN met également à disposition une vente en ligne pour les parents bénéficiaires afin qu’ils puissent acheter des ustensiles de cuisine et gagner en praticité et en gain de temps au quotidien.

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