Fruits et légumes et os : défis et opportunités pour l’avenir

Édito

L’ostéoporose, un problème de santé globale, connaît une progression significative avec le prolongement de l’espérance de vie et l’accroissement de la population mondiale(1). La prévention et le traitement de l’ostéoporose et de ses complications sont des priorités socioéconomiques essentielles, nécessitant le développement et l’instauration de nouvelles stratégies, notamment par des approches nutritionnelles et réglementaires.

Des preuves scientifiques s’accumulent reliant la consommation de fruits et légumes à des indicateurs plus favorables de santé osseuse chez les adultes et les enfants/adolescents (voir l’article de Steer & Goldberg). Ces données sont en majorité d’ordre épidémiologique.

Bien que ces résultats soient très encourageants, il reste à élucider pleinement les mécanismes d’action sous-jacents. Les fruits et légumes sont d’importantes sources de nutriments et de composés bioactifs dont les effets sur le métabolisme et la densité des os ont été prouvés (voir article de Coxam & Horcajada page 3). Les fruits et légumes contribuent également à diminuer la charge acide rénale potentielle, ce qui aurait un impact positif sur le métabolisme calcique et osseux (Voir article de Steer & Goldberg).

L’utilisation de nouvelles technologies comme les « micropuces », la protéomique et la métabolomique devrait faire progresser notre compréhension de l’impact des fruits et légumes sur la santé osseuse.

Il est possible que tous les fruits ou les légumes n’aient pas les mêmes effets bénéfiques sur l’os, et la réponse en fonction de la dose n’est pas claire. Ces lacunes doivent être comblées avant de pouvoir formuler des recommandations spécifiques sur les fruits et légumes et la santé osseuse.

Chez l’homme, ces résultats récents montrent un effet bénéfique des fruits et légumes sur l’os et soulignent l’importance d’effectuer des études supplémentaires sur une relation causale, y compris des études d’intervention. En attendant de nouveaux résultats, il est indéniable que recommander une alimentation riche en fruits et légumes représente une stratégie raisonnable de santé publique.

Références

  1. European Commission. 1998. Report on osteoporosis in the European Community: action for prevention. Office for Official Publications for the European Commission, Luxembourg.
Kevin D. Cashman
Département des Sciences Alimentaires et de Nutrition et Département de Médicine, University College, Cork, Irlande
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