En bref

Une revue récente a évalué l’efficacité de cours de cuisine proposés à l’école sur les compétences culinaires, les connaissances ainsi que la consommation de légumes chez des enfants âgés de 4 à 12 ans. Parmi les 21 études inclues dans ce travail, une méta-analyse a notamment rapporté un effet positif de telles interventions sur les compétences culinaires et la consommation de légumes. Il semblerait que ces effets soient d’autant plus importants lorsque les programmes scolaires intègrent plus de 6h de cuisine. Ces conclusions soulignent l’importance de sensibiliser dès le plus jeune âge à l’alimentation. Des travaux supplémentaires sont toutefois nécessaires afin de mesurer de manière homogène les effets d’interventions similaires sur les compétences et les habitudes alimentaires des enfants.

Des données suggèrent que l’infection au COVID-19 pourrait avoir des effets sur la santé mentale post-infection. Une étude a évalué l’association entre l’adhésion au régime nordique et ces symptômes psychologiques. Les consommations alimentaires et paramètres psychologiques de 246 adultes ont été recueillies et analysés. Selon ce travail, la consommation de céréales complètes et de fruits ; la qualité du sommeil et la consommation de tubercules sont associés à une réduction des scores de dépression, d’anxiété et de stress. Cette étude suggère ainsi que l’adhésion au régime nordique pourrait réduire les symptômes psychologiques post-infection par le COVID-19.

Une étude récente a évalué le lien entre l’alimentation et la qualité de vie chez les enfants et adolescents en situation de précarité en Grèce. Au total, âgés de 3 à 18 ans bénéficiaires du programme grec d’aide alimentaire Diatrofi ont été inclus dans ce travail. La qualité de vie a été déterminée à l’aide du questionnaire Pediatric Quality of Life Inventory et le régime alimentaire via un questionnaire de fréquence alimentaire. Les résultats montrent que les habitudes alimentaires saines, et plus particulièrement la consommation de fruits, de légumes et de fromage, sont positivement associés à la qualité de vie et aux fonctions physiques et émotionnelles des enfants et des adolescents précaires. A l’inverse, la consommation de féculents et de boissons sucrées est négativement associée à ces paramètres. Les auteurs soulignent ainsi l’intérêt de fournir des aliments sains aux foyers précaires afin d’améliorer leur qualité de vie et par conséquent leur santé.

Un travail récent a comparé 2 études de cas italiennes concernant le gaspillage alimentaire en restauration scolaire et ses conséquences nutritionnelles, économiques et environnementales. Pour cela, les restes d’assiette d’enfants issus de 4 écoles primaires des régions de Parme et Lucques ont été collectés. Les résultats révèlent que les fruits ainsi que les accompagnements sont gaspillés à plus de 50% dans les deux provinces. Les fibres alimentaires, les folates, la vitamine C, le calcium ainsi que le potassium sont les nutriments pour lesquels les pertes sont les plus importantes. En ce qui concerne l’impact environnemental, les restes contribuent en moyenne à 23,5% de l’empreinte carbone associée aux repas scolaires, les féculents étant les plus grands contributeurs. Enfin, le coût moyen du gaspillage alimentaire peut atteindre 4 % à 10 % du prix total du repas selon la région. Cette étude souligne l’importance d’une réorganisation des services de restauration scolaire afin de limiter le gaspillage alimentaire et ses conséquences.

L’étude de cohorte prospective MADRES a examiné les associations entre les habitudes alimentaires et les potentielles complications liées à l’hypertension durant la grossesse. Ce travail inclut 451 femmes enceintes latino-américaines, aux revenus modestes résidant à Los Angeles. Les données relatives à l’alimentation ont été recueillies à l’aide de 2 rappels alimentaires de 24h effectués au cours du 3e trimestre de grossesse. La prévalence des troubles hypertensifs a été extrapolée à l’aide de dossiers médicaux ou déterminée lors de visites prénatales. Les résultats montrent qu’un régime riche en graisses saturées, céréales raffinées et fromages est associé à un risque accru de prééclampsie au cours de la grossesse. A l’inverse, un régime à base de fruits et légumes et d’huiles est associé à un risque plus faible. Ces associations sont d’autant plus marquées chez les femmes en surpoids.