En bref
Une étude longitudinale de 3 ans a évalué l’association entre la consommation de tomates et l’hypertension artérielle chez des adultes âgés à risque. Ce travail a été mené dans le cadre de l’essai clinique PREDIMED impliquant 7056 participants. La consommation de tomates a été mesurée à l’aide d’un questionnaire de fréquence alimentaire et subdivisée en 4 groupes, selon les quantités consommées. Les analyses statistiques montrent qu’une consommation élevée de tomates – supérieure à 100g par jour – réduirait le risque d’hypertension de 36%. Une consommation modérée permet de diminuer la pression artérielle, en particulier chez les participants atteints d’hypertension de grade 1. Ainsi, la consommation de tomates, y compris de produits à base de tomates, semble bénéfique pour la prévention et la gestion de l’hypertension.
Les études épidémiologiques sur la prévalence des allergies aux fruits restent limitées. Afin de fournir plus de preuves, une revue systématique a analysé la littérature existante pour la période 2009 à 2023. Ce travail présente notamment les principales molécules allergènes retrouvées dans les aliments d’origine végétale. D’après cette étude, le mécanisme qui sous-tend les allergies aux fruits résulte d’une réaction croisée entre les aéroallergènes et les allergènes alimentaires. En effet, ces deux catégories d’allergènes présentent des épitopes structurellement similaires et leur interaction pourrait conduire au phénomène de syndrome d’allergie orale. En conclusion, les auteurs formulent des recommandations pour améliorer la compréhension clinique, ainsi que la prise en charge des allergies aux fruits.
Une étude a testé de manière prospective l’efficacité d’une intervention à distance conçue pour améliorer l’adhésion aux recommandations nutritionnelles pour la prévention du cancer. Lors d’un suivi de 20 semaines, 42 participants ont suivi un programme d’apprentissage par autorégulation basé sur 4 composantes visant à modifier le comportement d’achat. Les résultats montrent des réductions significatives de la consommation d’aliments hautement transformés, de viande rouge et transformée et de boissons sucrées à l’issue de l’intervention. Ces changements dans les comportements étaient significativement plus marqués chez les participants soutenus par un proche. De plus, les individus ayant bénéficié d’un coaching personnalisé ont amélioré leur consommation de fruits et légumes par rapport aux autres participants. Cette étude montre ainsi la faisabilité et les signes préliminaires d’efficacité d’une telle intervention pour faciliter l’adhésion aux recommandations nutritionnelles.
Une étude transversale a examiné les associations entre le régime alimentaire, les compétences culinaires et la santé des participants. L’échantillon étudié comprenait 18 460 adultes ayant participé à l’enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Les données relatives au régime alimentaire ainsi qu’à l’état de santé ont été recueillies par auto-déclaration. Les résultats montrent que les adultes ayant de faibles compétences culinaires sont moins susceptibles de consommer suffisamment de fruits et légumes, d’être en bonne santé, mais sont également moins à risque d’obésité que ceux qui savent cuisiner. Des observations similaires sont faites pour les adultes cuisinant avec des aliments hautement transformés. Ces derniers sont, par ailleurs, plus susceptibles d’être obèses que ceux qui cuisinent avec des aliments peu ou pas transformés. Ces observations suggèrent que les compétences culinaires seules ne suffisent pas pour réduire le risque d’obésité. La qualité des aliments utilisés importe également.
L’empreinte hydrique est l’un des principaux indicateurs de l’impact environnemental des régimes alimentaires. Récemment, une étude a évalué pour la première fois l’empreinte des habitudes alimentaires recommandées en Italie. Les données démontrent notamment que les régimes alimentaires recommandés présentent une faible empreinte hydrique, en partie liée au remplacement d’aliments d’origine animale par des aliments d’origine végétale. Ce travail montre également que le choix des consommateurs au sein d’un groupe d’aliments pourrait permettre d’accroitre encore l’empreinte hydrique du régime alimentaire. Ces données soulignent ainsi la nécessité d’informer non seulement aux consommateurs, mais également les agriculteurs et l’ensemble des acteurs de la chaine alimentaire afin d’encourager des choix alimentaires permettant d’utiliser moins d’eau.