En bref

Une étude transversale a examiné l’impact de la consommation de fruits, légumes, céréales légumineuses et noix sur la glycémie de patients atteints de diabète de type 2 dans la commune de Pak Phun en Thaïlande. Menée à l’hôpital, cette étude a recueilli les apports alimentaires de 135 participants à l’aide d’un questionnaire de fréquence alimentaire. D’après ce travail, il existe une association significative entre la consommation de certains aliments
et la diminution de la glycémie à jeun chez les personnes atteintes de diabète de type 2. De plus, la consommation de fruits à coque et de graines a été associée à une réduction du risque de diabète de type 2 de 76,3%. Ces résultats démontrent l’efficacité potentielle de la modulation du régime alimentaire sur le contrôle de la glycémie de patients atteints de diabète de type 2. D’autres travaux sont nécessaires pour explorer les stratégies de prévention des troubles métaboliques au travers d’interventions nutritionnelles.

Considérant ses nombreux bénéfices en termes de santé, l’alimentation méditerranéenne fait figure de diète « modèle ». Mais ses effets sont-ils liés à un simple panel d’aliments à consommer ? revue narrative retrace l’histoire du régime méditerranéen et des recherche scientifiques associées. Si la majorité des travaux s’intéresse aux bienfaits de ce modèle alimentaire sur la santé humaine et environnementale, de nombreux aspects restent inexplorés. En effet, les auteurs de cette étude jugent réducteur de limiter le régime méditerranéen aux aliments consommés. Parmi les aspects négligés figurent notamment les modes de cuisson, la qualité des aliments, ainsi que le mode de vie au sens large (sommeil, activité physique, habitudes sociales et culturelles, contexte géographique). En conclusion de ce travail, les auteurs invitent les futurs travaux à adopter une approche plus holistique du régime méditerranéen pour en comprendre encore mieux les effets et aller vers la définition d’une diète planétaire.

Une méta-analyse a évalué l’association entre la consommation de crucifères et le risque de cancer de l’ovaire. Dans ce but, des recherches ont été effectuées dans les bases de données PubMed, Web of Science, Embase et Cochrane Library entre la création de la base de données et octobre 2023 selon les directives directives PRISMA. Au total, 7 études de cohortes et 7 études cas-témoins regroupant 742 952 sujets ont été inclues dans ce travail. Les analyses statistiques montrent qu’il existe une corrélation linéaire entre la consommation de crucifères et le risque de cancer de l’ovaire. De plus, cette étude montre qu’un ajout quotidien de 15 grammes de crucifères à l’alimentation réduit de 4% la probabilité de développer un cancer de l’ovaire.

Une étude récente a évalué l’influence de l’adhésion au régime méditerranéen durant un an sur différents impacts environnementaux. Les données de 5800 participants à l’étude étude PREDIMED-Plus ont été recueillies. Les apports alimentaires ont été estimés à l’aide de questionnaires de fréquence alimentaire et l’adhésion au régime méditerranéen à l’aide de l’indice Dietary Score. L’influence du régime sur l’impact environnemental a été évaluée à l’aide des tables de la Commission EAT-Lancet. Les résultats montrent qu’après un an d’intervention, la quantité de kcal consommée par jour et l’impact environnemental associé au régime alimentaire ont significativement diminué. Une plus grande adhésion au régime méditerranéen a été associée à un impact environnemental moindre, aussi bien début de l’étude qu’après un an d’intervention. Les produits à base viande sont les plus grands contributeurs aux impacts environnementaux étudiés. Ainsi, ce travail montre que la promotion du régime méditerranéen constitue une stratégie efficace pour réduire de manière significative les impacts environnementaux associés à l’alimentation.

Une étude récente a comparé les différences d’apports alimentaires et nutritionnels chez des adultes japonais selon leur respect des recommandations journalières en légumes.. Les apports alimentaires de 21 606 japonais issus de l’l’enquête nationale sur la santé et la nutrition ont été recueillis à l’aide d’enregistrements alimentaires. D’après les résultats, les individus qui atteignent les recommandations en légumes présentent des apports significativement plus élevés pour l’ensemble des groupes alimentaires étudiés à l’exception des céréales, des œufs, des en-cas salés, des confiseries et des boissons. Néanmoins, l’apport en sodium est plus important chez les grands consommateurs de légumes. Les conclusions de ce travail démontrent ainsi que le respect des recommandations en légumes est associé à une alimentation plus saine et diversifiée, avec toutefois un point de vigilance pour la consommation de sel.