Professionnels de santé, acteurs essentiels de la prévention nutritionnelle

Infographie – La nutrition, dimension essentielle de la prévention

À tous les âges de la vie et chez tous les individus, l’alimentation est un facteur clé de santé. Ainsi, aider la
population à améliorer ses habitudes alimentaires est un levier de prévention important (voir ci-dessous). Plus spécifiquement, la consommation quotidienne d’au moins 5 portions de fruits et légumes apporte des éléments nécessaires au développement et au bon fonctionnement de l’organisme tout au long de la vie et joue ainsi un rôle protecteur vis à vis des maladies chroniques et de la mortalité, toutes causes confondues (FAO/WHO, 2020). Chez les femmes enceintes par exemple, la consommation de fruits et légumes contribue aux apports en vitamine B9, et réduit le risque de diabète gestationnel (WHO, 2017 ; Mirmiran, 2019). Chez les personnes présentant des facteurs de risques spécifiques – hypertension artérielle, surpoids, hypercholestérolémie … – améliorer les habitudes alimentaires est un levier susceptible de prévenir le développement de pathologies. Enfin, lorsque la maladie est installée ou chez les personnes en rémission, l’alimentation peut faire partie intégrante de la prise en charge. Selon les individus, leur contexte et leur état de santé, l’accompagnement vers de nouvelles habitudes alimentaires peut-être plus ou moins complexe. Pour certains, cela peut simplement consister en un encouragement ou en l’identification avec le patient de gestes simples lui permettant de faire mieux progressivement au quotidien. Pour d’autres, la mise en place d’un suivi spécifique par un médecin nutritionniste ou un diététicien sera nécessaire afin d’apporter un suivi à long terme, de tenir compte de l’avancée de la pathologie ou des traitements associés.

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Les différents types de prévention
    La prévention est définie comme «l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps» (OMS, 1948). Deux grandes nomenclatures de la prévention ont été développées, l’une en référence à la maladie, l’autre structurée autour des populations (HCSP 2018 ; Gordon, 1983) :

  • LA PRÉVENTION UNIVERSELLE cible l’ensemble de la population, à travers des actions d’éducation sanitaire. Il s’agit par exemple de l’apprentissage des règles d’hygiène ou de la promotion de la contraception.
  • LA PRÉVENTION SÉLECTIVE cible des catégories de personnes exposées à des risques spécifiques. Il s’agit par exemple du dépistage du cancer du sein pour les femmes de plus de 50 ans, de la contraception pour les adolescents, ou de risques particuliers pour les travailleurs du bâtiment, etc.
  • LA PRÉVENTION CIBLÉE s’exerce en direction des sous-groupes de la population.
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