En bref
Les recommandations du guide alimentaire brésilien sont essentiellement qualitatives et axées sur les pratiques alimentaires comme la planification des repas et la cuisine. Une étude récente a cherché à déterminer s’il existait une association entre l’adhésion à ces pratiques et la qualité de l’alimentation. Pour cela, un sous-groupe (n=2052) de la cohorte NutriNet-Brasil a complété le Food Practices Brazil Scale, un questionnaire permettant d’évaluer l’adhésion aux pratiques recommandées par le guide brésilien. Les données issues de rappels de 24h ont été utilisées pour déterminer le pourcentage de l’apport énergétique de 10 groupes d’aliments classés en fonction de leur degré de transformation. L’analyse par régression linéaire a montré que chez les personnes qui adhérent le plus aux recommandations alimentaires, les produits transformés et ultra-transformés représentent une part plus faible de l’apport énergétique. Les conclusions de ce travail soutiennent l’utilisation de messages basés sur les pratiques et les comportements dans les directives alimentaires.
Une étude récente a examiné le lien entre les bactéries associées aux fruits et légumes et la diversité bactérienne globale de l’intestin humain. Une combinaison d’outils bio-informatiques a été utilisée pour reconstruire des génomes représentatifs de bactéries associées aux fruits et légumes. Ces génomes ont ensuite servi de base pour étudier la prévalence des bactéries associées aux fruits et légumes dans 2 426 métagénomes intestinaux. Les résultats montrent que les microbiomes des fruits et légumes frais et de l’intestin humain partagent des ordres bactériens communs. De plus, il semblerait que l’exposition à des bactéries via la consommation de fruits et légumes présente un potentiel bénéfice sur la diversité du microbiote intestinal, en raison notamment de la présence de gènes putatifs favorables à la santé. Ce travail a ainsi démontré que les micro-organismes dérivés de fruits et de légumes pouvaient être présents dans l’intestin et contribuer à la diversité du microbiome intestinal.
Une revue systématique a résumé les données issues d’études expérimentales concernant l’efficacité d’outils numériques pour la promotion d’une alimentation saine chez les enfants d’âge scolaire. Sur les 4 études incluses dans l’analyse, 3 d’entre elles portent sur un jeu vidéo, et 1 sur le visionnage d’un dessin animé. D’après ce travail, toutes les interventions testées se sont avérées efficaces pour promouvoir une alimentation saine chez les enfants. Une augmentation significative des connaissances concernant les groupes d’aliments et les fréquences alimentaires, ainsi que de la quantité de fruits et légumes consommée par repas a été observée après chaque intervention. Cependant ces effets se sont estompés avec le temps. Cette revue démontre ainsi que les outils numériques peuvent être efficaces dans le cadre d’interventions de promotions de la santé. Toutefois, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’efficacité de ces outils sur le long terme.
Une étude récente a évalué le lien entre les habitudes alimentaires et le niveau d’activité physique des parents et le mode de vie des enfants. Une analyse transversale auprès d’enfants et adolescents âgés de 8 à 16 ans a été réalisée dans le cadre de l’étude sur l’activité physique, la sédentarité, les modes de vie et l’obésité chez les jeunes espagnols. Des données sur l’adhésion au régime méditerranéen, le niveau d’activité physique et le temps d’écran par jour ont été recueillies auprès des enfants et des adolescents parallèlement aux données sur l’alimentation et l’activité physique des parents. Les résultats rapportent une association entre la qualité élevée de l’alimentation des parents et une meilleure adhésion des enfants au régime méditerranéen. De même, un niveau élevé d’activité physique des parents a été associé à une faible consommation de produits gras et sucrés chez les enfants. Enfin, les enfants avec un niveau d’activité physique élevé étaient ceux dont les parents présentaient la meilleure alimentation et l’activité physique la plus importante.
Face à la prévalence croissante de l’insécurité alimentaire chez les étudiants, de nombreuses stratégies, tels que les garde-mangers universitaires, sont déployées. Afin d’évaluer leur efficacité, une étude récente a examiné l’association entre la fréquentation des garde-mangers et la fréquence de consommation de fruits et légumes d’étudiants. Au total, 1 188 étudiants répartis sur les dix campus de l’Université de Californie et ayant accès à des garde-mangers ou au Basic Need Center ont été inclus dans ce travail. Les données relatives au niveau de sécurité alimentaire, au nombre de visites mensuelles aux garde-mangers ainsi qu’à la fréquence de consommation de fruits et légumes ont été recueillies. D’après les résultats, les étudiants en situation d’insécurité alimentaire consommaient 0,48 fois moins de fruits et légumes par jour que les autres étudiants. Pour ces étudiants, chaque visite mensuelle au garde-manger a été associée à des apports quotidiens plus élevés en fruits et légumes. Ainsi, ce travail montre que les garde-manger universitaires constituent des stratégies efficaces pour les étudiants nécessitant une aide alimentaire.