En bref

Des chercheurs américains ont évalué l’impact du programme Market to MyPlate* sur les attitudes et les comportements d’achat. 120 adultes et leur famille ont été répartis aléatoirement en 3 groupes recevant respectivement : 1- éducation nutritionnelle et cours de cuisine avec fourniture de fruits et légumes ; 2- éducation nutritionnelle et cours de cuisine uniquement ou 3- témoins. Leurs achats dans les marchés de producteurs, la fréquence à laquelle ils servent des légumes à leur famille, la gestion des ressources alimentaires, leurs comportements de gaspillage alimentaire et leur sécurité alimentaire ont été évalués. Comparés au groupe témoin, les participants du groupe 1 ont plus eu tendance à acheter des produits du marché de producteurs. Ils ont également déclaré servir plus de légumes à leur famille. Néanmoins, aucune différence n’a été constatée concernant la sécurité alimentaire et le comportement de gestion des ressources alimentaires. Ces résultats apportent des pistes pour de définir des interventions permettant d’influencer positivement les comportements d’achats et d’alimentation.

*Programme d’intervention communautaire qui sensibilise les familles à faible revenu à la nutrition, à la cuisine, à l’achat des produits du marché des producteurs et à la gestion des ressources alimentaires.

Une alimentation saine et la pratique d’activité physique régulière contribuent à réduire le risque de maladies chroniques. Dans cette revue systématique et méta-analyse (articles répertoriés entre 2010 et avril 2021), des chercheurs américains ont étudié l’impact des interventions combinant nutrition et activité physique données par des praticiens de la nutrition et de l’exercice. Seule la population générale adulte en bonne santé a été étudiée. Les interventions ont permis d’augmenter la quantité d’activité physique (preuves à faible degré de certitude) ; d’augmenter la consommation de légumes (preuves à degré de certitude modérée) ; de réduire le tour de taille (certitude élevée) ; et d’augmenter la probabilité d’une perte de poids de 5 % chez les adultes souffrant de surpoids et d’obésité (certitude élevée).

Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est une affection neuro-développementale touchant 8 à 10 % des enfants aux États-Unis. Cette pathologie se présente sous la forme d’une inattention et d’une hyperactivité/impulsivité, fréquemment associées à des symptômes de dysrégulation émotionnelle. Ces troubles sont d’origine multifactorielle et il semble que la sévérité des symptômes soit associée au régime alimentaire. Une étude récente a examiné l’association entre la qualité du régime alimentaire, les symptômes du TDAH et des troubles de l’humeur dans une cohorte pédiatrique (n = 134 enfants âgés de 6 à 12 ans). Ce travail a identifié une association inverse entre consommation de fruits et légumes et gravité de l’inattention. Les enfants mangeant moins de fruits et légumes étaient, ainsi, susceptibles de présenter des symptômes d’inattention plus graves. La causalité n’est pas établie par cette analyse transversale.

Une enquête en ligne réalisée à Philadelphie auprès de 317 adultes a examiné l’association entre le fait d’être connecté avec la nature et les comportements alimentaires. L’échelle « Nature Relatedness » (NR) a été utilisée pour mesurer la relation des participants avec la nature. La diversité alimentaire a, quant à elle, été évaluée à l’aide d’un outil standardisé de la FAO. Les personnes les plus liés à la nature déclarent consommer une plus grande diversité alimentaire. Ils consomment également des quantités plus importantes de fruits et légumes. Ces résultats invitent à mettre en place des interventions de promotion de la santé qui améliorent le rapport à la nature, comme les initiatives de prescription de nature, le jardinage et le verdissement urbains, et l’immersion dans les espaces verts urbains.

Une étude canadienne a évalué la relation entre la littératie alimentaire (y compris les compétences en cuisine), la consommation de fruits et légumes et les autres comportements alimentaires chez les adolescents. 1054 élèves (467 garçons et 570 filles) de cinq écoles secondaires francophones du Nouveau-Brunswick, au Canada ont déclaré (questionnaire en ligne) leur niveau de littératie en matière d’alimentation et de cuisine, leur consommation de fruits et légumes et leurs comportements alimentaires. Une meilleure littératie (et compétences culinaires) est associée à des comportements alimentaires plus sains et à une consommation de fruits et légumes plus élevé chez les deux sexes. Ce travail invite à orienter les interventions de santé publique sur cette dimension afin d’améliorer la nutrition des adolescents.