Sécurité alimentaire, santé humaine et durabilité : la nécessité d’une approche intégrée

Avis d’expert – Sécurité alimentaire, 2 questions à Marie Josèphe Amiot-Carlin

Marie Josèphe Amiot-Carlin Directrice de Recherche en Nutrition et Santé Publique à l’INRAE
A propos de l’auteur

Marie Josèphe Amiot-Carlin est experte en sécurité nutritionnelle et alimentaire, micronutriments, prévention de l’obésité et des facteurs de risques cardio-métaboliques et en systèmes alimentaires durables. Elle a dirigé une unité de recherche en Nutrition Humaine à Marseille et a été co-directrice de trois autres unités de recherche, dont deux en nutrition à Marseille et un centre interdisciplinaire à Montpellier sur les systèmes agro-alimentaires durables. De janvier 2021 à août 2023, elle a été en charge de la « Key Initiative Muse” Alimentation et Santé au sein du site d’excellence de l’Université de Montpellier (MUSE). Depuis 2020, elle est Vice-Présidente en charge des partenariats internationaux de la Société Française de Nutrition (SFN).

Faim et insécurité alimentaire sont synonymes Faux

La faim est définie par la FAO comme le fait qu’une personne n’ait pas accès à une quantité de nourriture suffisante pour satisfaire ses besoins en énergétiques et mener une vie normale, active et saine, sur une année. On parle également de situation de sous-alimentation chronique.
L’insécurité alimentaire est un état dans lequel se trouve un individu ou groupe d’individus lorsque la disponibilité d’aliments sains et nutritifs ou la capacité d’acquérir des aliments nécessaires à la croissance et au développement normal, est limitée ou incertaine. L’insécurité alimentaire est la conséquence de nombreux facteurs tels que les conflits politiques, la volatilité des prix, et le changement climatique engendrant des catastrophes naturelles (inondations, sècheresses) pour lesquelles les populations rurales sont particulièrement exposées.
Son intensité – de légère à grave – et ses conséquences peuvent être variables : risque de certaines formes de malnutrition, comme le retard de croissance chez les enfants, les carences en micronutriments ou l’obésité chez les adultes. Dans les situations d’insécurité alimentaire grave, les personnes n’ont plus de nourriture et, dans les cas les plus extrêmes, peuvent passer plusieurs jours sans manger et souffrent très probablement de la faim.
Ces deux situations sont notamment évaluées et suivies au niveau international à l’aide d’indicateurs distincts et complémentaires :
– La prévalence de l’insécurité alimentaire estimée par le « Food Insecurity Experience Scale »
La prévalence de la sous-alimentation.
Selon la FAO, l’insécurité alimentaire a diminué jusqu’en 2014, puis s’est stabilisée de 2014 à 2019. Elle augmente depuis trois ans certainement suite à la pandémie de la Covid-19 ainsi qu’à l’intensification des conflits (FAO, 2022). Ainsi, en 2022, 2,4 milliards de personnes n’avaient pas accès à une alimentation nutritive, sans danger pour la santé et en quantité suffisante toute l’année. Parmi elles, entre 691 millions et 783 millions de personnes dans le monde ont souffert de la faim en 2022. Cela représente en moyenne près de 122 millions de personnes de plus qu’avant la pandémie.

Faim et insécurité alimentaire sont synonymes Faux

La faim est définie par la FAO comme le fait qu’une personne n’ait pas accès à une quantité de nourriture suffisante pour satisfaire ses besoins en énergétiques et mener une vie normale, active et saine, sur une année. On parle également de situation de sous-alimentation chronique.
L’insécurité alimentaire est un état dans lequel se trouve un individu ou groupe d’individus lorsque la disponibilité d’aliments sains et nutritifs ou la capacité d’acquérir des aliments nécessaires à la croissance et au développement normal, est limitée ou incertaine. L’insécurité alimentaire est la conséquence de nombreux facteurs tels que les conflits politiques, la volatilité des prix, et le changement climatique engendrant des catastrophes naturelles (inondations, sècheresses) pour lesquelles les populations rurales sont particulièrement exposées.
Son intensité – de légère à grave – et ses conséquences peuvent être variables : risque de certaines formes de malnutrition, comme le retard de croissance chez les enfants, les carences en micronutriments ou l’obésité chez les adultes. Dans les situations d’insécurité alimentaire grave, les personnes n’ont plus de nourriture et, dans les cas les plus extrêmes, peuvent passer plusieurs jours sans manger et souffrent très probablement de la faim.
Ces deux situations sont notamment évaluées et suivies au niveau international à l’aide d’indicateurs distincts et complémentaires :
– La prévalence de l’insécurité alimentaire estimée par le « Food Insecurity Experience Scale »
La prévalence de la sous-alimentation.
Selon la FAO, l’insécurité alimentaire a diminué jusqu’en 2014, puis s’est stabilisée de 2014 à 2019. Elle augmente depuis trois ans certainement suite à la pandémie de la Covid-19 ainsi qu’à l’intensification des conflits (FAO, 2022). Ainsi, en 2022, 2,4 milliards de personnes n’avaient pas accès à une alimentation nutritive, sans danger pour la santé et en quantité suffisante toute l’année. Parmi elles, entre 691 millions et 783 millions de personnes dans le monde ont souffert de la faim en 2022. Cela représente en moyenne près de 122 millions de personnes de plus qu’avant la pandémie.

La diversité alimentaire est-elle garante d’une meilleure sécurité nutritionnelle ? Vrai & Faux

Au-delà d’un nombre suffisant de calories pour répondre à nos besoins quotidiens, l’alimentation doit également nous procurer une variété de nutriments – vitamines, minéraux, fibres…- suffisante pour assurer le bon développement et fonctionnement de l’organisme. Ainsi, quel que soit le contexte économique, dans la plupart des cas, une alimentation diversifiée est associée à une meilleure adéquation nutritionnelle et à des risques plus faibles de carences en micronutriments, notamment dans les pays à faibles et moyens revenus. Les produits végétaux, procurent une diversité d’aliments sources de vitamines, minéraux et fibres, dont les apports sont souvent insuffisants. Ils constituent, ainsi, la base de régimes alimentaires sains et durables.

Cependant, les données de la littérature ne permettent pas à l’heure actuelle d’apporter de conclusion tranchée sur les effets de la diversité alimentaire en termes de santé. Chez l’enfant, une récente revue systématique rapporte la contribution possible de la diversité alimentaire dans l’amélioration de la croissance (Molani Gol et al, 2022). Chez les adultes et adolescents les résultats sont moins concluants (Verger et al, 2021). Pour actualiser les recommandations alimentaires, la question de la diversité alimentaire mérite d’être approfondie en limitant celle apportée par les produits sucrés salés et gras.

La diversité alimentaire est-elle garante d’une meilleure sécurité nutritionnelle ? Vrai & Faux

Au-delà d’un nombre suffisant de calories pour répondre à nos besoins quotidiens, l’alimentation doit également nous procurer une variété de nutriments – vitamines, minéraux, fibres…- suffisante pour assurer le bon développement et fonctionnement de l’organisme. Ainsi, quel que soit le contexte économique, dans la plupart des cas, une alimentation diversifiée est associée à une meilleure adéquation nutritionnelle et à des risques plus faibles de carences en micronutriments, notamment dans les pays à faibles et moyens revenus. Les produits végétaux, procurent une diversité d’aliments sources de vitamines, minéraux et fibres, dont les apports sont souvent insuffisants. Ils constituent, ainsi, la base de régimes alimentaires sains et durables.

Cependant, les données de la littérature ne permettent pas à l’heure actuelle d’apporter de conclusion tranchée sur les effets de la diversité alimentaire en termes de santé. Chez l’enfant, une récente revue systématique rapporte la contribution possible de la diversité alimentaire dans l’amélioration de la croissance (Molani Gol et al, 2022). Chez les adultes et adolescents les résultats sont moins concluants (Verger et al, 2021). Pour actualiser les recommandations alimentaires, la question de la diversité alimentaire mérite d’être approfondie en limitant celle apportée par les produits sucrés salés et gras.

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